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12 Juil

Face aux phénomènes météorologiques extrêmes, les appels à l’action mondiale se multiplient

-Par Naoufal Enhari-.
Nations-Unies (New York)-Face à la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes et la menace qu’ils posent à l’ensemble de la planète et ses habitants, les appels à l’action mondiale se multiplient pour endiguer le changement climatique et son corollaire du réchauffement planétaire, conséquences directes du niveau surélevé des émissions de dioxyde de carbone.

En effet, avec l’augmentation des émissions de CO2, le changement climatique se produit à un rythme beaucoup plus rapide que prévu et ses effets se font clairement sentir dans le monde entier. Sécheresses historiques, ouragans et cyclones destructeurs, pluies diluviennes et inondations, les manifestations de ce phénomène n’épargnent aucun continent et aucun pays, le plus souvent avec des destructions matérielles catastrophiques et des pertes humaines et économiques conséquentes.

Les effets du changement climatique se font aussi ressentir à travers des conséquences directes et réelles sur la vie des populations partout dans le monde, notamment les plus vulnérables.

Ces effets perturbent les économies des pays, leur coûtent cher aujourd’hui et leur coûteront encore plus cher demain, selon l’organisation des Nations-Unies, qui avertit que les catastrophes et phénomènes météorologiques extrêmes se font également de plus en plus fréquents et violents. Les différends nés de l’épuisement des ressources risquent de dégénérer en conflits climatiques.

Décrit par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, comme « une menace existentielle » pour l’humanité, le changement climatique est, à n’en pas douter, l’enjeu le plus important de notre époque, comme le montrent les nombreux appels à l’action lancés par la communauté internationale pour faire face à ce phénomène planétaire.

En témoigne le sommet pour l’action sur le climat convoqué par le chef de l’ONU le 23 septembre prochain à New York. Un sommet que M. Guterres veut différent des autres rencontres internationales, en ce sens que les leaders mondiaux et les responsables des gouvernements et du secteur privé sont appelés à y présenter des projets de réduction de 45% des émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 et de neutralité carbone d’ici à 2050.

L’objectif -déjà convenu par les dirigeants mondiaux- est de maintenir le taux de réchauffement de la planète en dessous de 2°C et, si possible, à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.

Le sommet de New York, auquel sont aussi conviés des responsables de la finance, du milieu des affaires et de la société civile, interviendra exactement un an avant que les pays doivent renforcer les engagements pris au niveau national en faveur du climat conformément à l’Accord de Paris.

Et pour cause, les enjeux sont de taille et la menace est bien réelle pour continuer à l’ignorer, insistent les experts.

Un récent rapport de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) montre en effet que les années 2015 à 2019 pourraient bien être les cinq années les plus chaudes de l’histoire de la planète. Actuellement, la température moyenne de la planète est déjà supérieure de 1°C aux niveaux préindustriels et, au rythme actuel, le réchauffement se poursuivra à un rythme insoutenable et pourrait bien dépasser 3°C d’ici la fin du siècle.

L’OMM avertit ainsi que l’augmentation des concentrations de gaz à effet de serre alimentera la chaleur mondiale et les conditions météorologiques extrêmes pour les générations à venir.

Un autre rapport publié cette semaine par l’ONU sur les progrès accomplis dans la réalisation des 17 Objectifs de développement durable montre que 2018 a été la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète et que les niveaux de concentration de dioxyde de carbone ont continué à augmenter durant cette année. L’acidité des océans est de 26 % supérieure à la période préindustrielle et devrait augmenter de 100 à 150 % d’ici à 2100 au rythme actuel d’émissions de CO2.

Lors d’une conférence de presse à cette occasion, le Secrétaire général adjoint des Nations-Unies aux affaires économiques et sociales, Liu Zhenmin, a affirmé que le domaine d’action « le plus urgent » est le changement climatique qui « peut avoir une incidence sur les progrès accomplis au cours des dernières décennies » en matière de réduction de la pauvreté et d’amélioration de la vie de millions de personnes dans le monde.

D’autres rapports importants publiés récemment par l’ONU avertissent aussi d’une menace sans précédent pesant sur la biodiversité et soulignent l’urgente nécessité de limiter l’augmentation mondiale de la température à 1,5°C au-dessus des niveaux préindustriels.

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