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20 Juin

Changement climatique: La FAO et l’OMM font front commun

 

Rome – L’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) ont signé, lundi, un protocole d’accord visant à renforcer leur coopération portant sur la réponse à apporter face à la variabilité du climat et au changement climatique.

Le changement climatique « représente une menace urgente et potentiellement irréversible sur la société humaine, les écosystèmes naturels et la sécurité alimentaire », ont souligne les deux organisations à l’occasion de la tenue à Rome d’un séminaire international sur la sécheresse.

Grâce au renforcement de leur partenariat, les deux organismes travailleront sur l’amélioration des données, des outils et des méthodes agro-météorologiques et sur la meilleure manière de faciliter l’accès des petits exploitants agricoles aux produits et services pouvant les aider à anticiper et se préparer de manière adéquate.

Intervenant lors de ce séminaire auquel ont pris part des experts du monde universitaire, scientifique et humanitaire, M. José Graziano da Silva, directeur général de la FAO a souligné qu’ »investir dans la préparation et renforcer la résilience des agriculteurs est essentiel pour faire face à des situations de sécheresse extrême ». « Sauver des moyens d’existence signifie aussi sauver des vies, il s’agit surtout de renforcer la résilience », a-t-il dit

Faisant référence à la sécheresse de 2011 en Somalie qui avait vu 250.000 personnes mourir de souffrances liées à la faim, M. Graziano da Silva a précisé que « des gens meurent car ils ne sont pas préparés à faire face aux effets de la sécheresse, car leurs moyens d’existence ne sont pas assez résilients ».

« Pendant des années, l’attention a été portée sur la manière de répondre aux sécheresses lorsqu’elles font surface, d’apporter une aide d’urgence et de maintenir les personnes en vie », a ajouté M. da Silva. Selon lui, les pays seront en mesure d’agir vite avant qu’il ne soit trop tard, tandis que les agriculteurs et les communautés rurales seront mieux préparés pour faire face aux conditions météorologiques extrêmes qui les frappent.

Pour sa part, M. Petteri Taalas, Secrétaire général de l’OMM, a affirmé que son organisation « donne des conseils et apporte des informations scientifiques en vue de renforcer les services nationaux responsables de la lutte contre les risques de sécheresse dans le secteur agricole ». « Nous encourageons les pays à agir rapidement contre la sécheresse et à s’orienter vers une approche plus proactive », a-t-il ajouté.

M. Gilbert F. Houngbo, président du Fonds international de développement agricole (FIDA), a insisté de son côté sur la nécessité de briser ce cercle vicieux de crises et de catastrophes et appelé la communauté internationale à être proactive et à ne pas penser uniquement aux urgences d’aujourd’hui mais également à prévenir celles de demain.

« Cela signifie investir dans les petits exploitants agricoles afin de les aider à relever les défis liés à la productivité, de leur donner accès aux marchés et à la finance et surtout de les encourager à adopter une agriculture intelligente face au climat, de manière à ce que, lorsqu’une sécheresse survienne, ils aient les outils nécessaires pour survivre et prospérer », a expliqué M. Houngbo.

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