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07 Avr

Les collectivités territoriales d’Afrique doivent avoir un guichet au sein du Fonds Vert pour le climat

Rabat – Les collectivités territoriales d’Afrique doivent disposer d’un guichet au sein du Fonds Vert pour le climat afin d’obtenir l’accès à la finance climatique, a affirmé, vendredi à Rabat, le Secrétaire général de Cités et gouvernements locaux unis d’Afrique (CGLU-Afrique), Jean-Pierre Elong Mbassi.

« Nous estimons que les collectivités territoriales en Afrique doivent avoir un guichet dans le Fonds vert pour le climat et bénéficier d’un renforcement de capacités afin de monter des dossiers éligibles pour l’accès à la finance climatique », a indiqué M. Elong Mbassi, qui s’exprimait lors d’un point de presse à l’issue d’un atelier de réflexion sur l’accès des collectivités territoriales de l’Afrique à la Finance climat, organisé à l’initiative du CGLU-Afrique.

Il a, dans ce sens, fait savoir qu’un programme de renforcement des capacités et d’assistance technique au profit des villes et territoires d’Afrique, sera mis en œuvre pour renforcer leurs compétences dans la préparation de requêtes éligibles à la Finance Climat.

M. Elong Mbassi a également souligné la nécessité de mettre en place un écosystème « pour faire comprendre que les collectivités territoriales sont parmi les maillons essentiels pour atteindre les objectifs nationaux et avoir un agenda climat complet ».

De son côté, Mme Fatima Arib, Chargée de mission développement durable et grand projets, coordinatrice du comité scientifique à l’Université Cadi Ayyad-Marrakech, a mis l’accent sur l’importance des opportunités de financement climat qui contribueront au développement des collectivités territoriales en Afrique.

« Cet atelier a été une occasion pour discuter de moyens de transmission de la voie de ces collectivités aux négociateurs sur les questions des changements climatiques dans les prochains rendez-vous », a-t-elle dit.

Pour sa part, M. Stéphane Pouffary, président d’Energies 2050, a relevé que les villes abritent aujourd’hui plus de la moitié de la population et consomment 60% à 80% de l’énergie produite au niveau mondial.

Les trois quart des émissions de gaz à effet de serre, à l’origine des perturbations climatiques actuelles, sont directement associés aux espaces urbains, a-t-il noté, ajoutant qu’en 2050, 75% de la population mondiale vivra dans les villes.

Cet atelier, qui vise à examiner les conditions nécessaires à l’accès des villes et territoires d’Afrique à la Finance climatique, en particulier au Fonds Vert Climat, a été une occasion pour restituer les principales résolutions pour la mise en œuvre des recommandations faites par les élus locaux d’Afrique lors de la 22è Conférence des parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22), en vue de leur présentation durant la COP23 qui est prévue en novembre 2017 à Bonn, en Allemagne.

S’inscrivant dans l’optique de matérialiser la vision de CGLU Afrique pour construire une capacité des territoires africains à accéder à la finance climatique avec comme objectif d’assurer la formation des experts locaux à élaborer des dossiers de financement et de prévoir une assistance technique permanente, il a été marqué par la signature d’un protocole entre CGLU-Afrique et Energies2050 (association qui intervient au niveau international à la mise en œuvre d’un nouveau modèle de développement).

Ce protocole vise notamment la mise en place d’une Task Force inclusive et participative pour accompagner les villes et les territoires africains à accéder à la finance climat.

Cet événement a également constitué l’occasion pour la définition du contenu du programme de renforcement des capacités et d’assistance technique à mettre en œuvre au profit des villes et territoires d’Afrique pour les rendre aptes à préparer des requêtes éligibles à la Finance Climatique.

Organisation internationale panafricaine, CGLU-Afrique assure la représentation des collectivités locales de l’ensemble du continent africain des collectivités locales de l’ensemble du continent africain.

Née de la fusion des trois associations de collectivités locales préexistantes qu’étaient l’Union Africaine des Autorités Locales (AULA), l’Union des Villes Africaines (UVA) et le chapitre africain de l’organisation lusophone des autorités locales, « Ciudades Unao Capitaes y Lusofono Africana, Americanay Asiatica (UCCLA) », elle rassemble 40 associations nationales de collectivités locales de toutes les régions d’Afrique, ainsi que 2.000 villes comptant plus de 100.000 habitants.

CGLU-Afrique, dont le siège est situé à Rabat, se fixe comme objectif la promotion de la décentralisation en Afrique et au sein des collectivités locales africaines en tant que sphères autonomes et distinctes de gouvernement, ainsi que la contribution à l’unité du continent africain grâce au dynamisme des collectivités locales et permettre de transformer « l’Afrique des Nations » en « Afrique des Peuples ».

Elle vise aussi à aider à la fois à la mise en place d’associations nationales de collectivités locales et à leur autonomisation, ainsi qu’à veiller à ce que les gouvernements s’acquittent de leurs mandats en s’engageant dans des dialogues structurés avec les gouvernements centraux et d’autres parties prenantes pertinentes.

 

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