En vedetteLe gouvernement danois présente un nouveau plan pour l’agriculture biologique

En vedette

14 Avr

Le gouvernement danois présente un nouveau plan pour l’agriculture biologique

Copenhague – Le gouvernement danois a présenté, vendredi, un nouveau plan de croissance financière pour l’agriculture biologique d’une valeur de 1,1 milliard de couronnes (147 millions d’euros).

Un élément clé dans ce plan de relance consiste à augmenter le nombre d’agriculteurs qui optent pour l’agriculture biologique. Le montant alloué sera dépensé en 2018 et 2019 afin d’aider les agriculteurs à se convertir à la production biologique.

Le gouvernement de coalition est soutenu dans cette initiative agricole par son allié au Parlement le Parti du peuple danois.

Le ministre de l’Alimentation et de l’Environnement, Esben Lunde Larsen, a indiqué que les produits biologiques danois étaient très demandés.

« Il y a un sentiment de plus forte demande des consommateurs danois pour les produits biologiques. En fait, nous avons le plus grand marché domestique au monde, avec plus de 10% de notre marché domestique alimentaire étant organique », a déclaré M. Larsen.

Mais la demande de produits biologiques danois n’est pas limitée au Danemark.

« En ce qui concerne l’exportation, nous voyons des endroits où la classe moyenne croît et la demande augmente. Nous le voyons particulièrement en Chine », a souligné le ministre.

Le soutien financier de l’État pour la conversion à l’agriculture biologique est nécessaire en raison des coûts élevés et du temps requis par les agriculteurs individuels, a-t-il noté.

Il a également signalé qu’il restait une place pour les agriculteurs traditionnels et que leurs besoins continueraient d’être pris en compte.

L’organisation d’intérêt pour l’agriculture biologique Økologisk Landsforening a réagi avec enthousiasme à l’annonce.

« Il y a tellement de croissance des ventes, tant sur le marché national que sur un certain nombre de marchés d’exportation, que nous devons sérieusement transformer de vastes zones en exploitation biologique », a affirmé Henrik Hindborg, directeur marketing de l’organisation.

.- Le fonds de pension danois PKA, avec 46 milliards de dollars d’actifs sous gestion, a annoncé avoir exclu 35 sociétés pétrolières et gazières de son portefeuille d’investissements pour ne pas avoir atteint les objectifs de l’accord climatique de Paris.

Le PKA, qui a précédemment exclu 70 entreprises charbonnières et investit activement dans des technologies respectueuses du climat, telles que l’énergie éolienne offshore, a affirmé qu’il ciblerait les émissions de carbone dans l’industrie automobile.

Cette annonce intervient alors que les gros investisseurs scrutent leur exposition aux combustibles fossiles et intensifient la pression sur les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre du monde pour lutter contre le changement climatique.

Les sociétés pétrolières et gazières exclues comprennent Anadarko, Chesapeake Energy, Marathon Oil, Apache, Gazprom, Inpex, Lukoil, Rosneft et Sinopec, a indiqué PKA.

Le directeur général, Peter Damgaard Jensen, a affirmé que le PKA avait examiné 62 sociétés pétrolières et gazières pour vérifier si elles avaient « la bonne gestion de l’accord de Paris dans leurs investissements ».

Parmi celles-ci, 15 seront ajoutées à une liste d’observation dans le but de les pousser dans une direction plus respectueuse du climat, tandis que 12 entreprises resteront dans le portefeuille du PKA.

Le PKA, qui supervise le revenu de retraite de 300 000 travailleurs danois, a soutenu que cette mesure mettrait également la pression sur l’industrie automobile responsable d’environ 16% des émissions mondiales de CO2.
« Les constructeurs automobiles qui n’investissent pas dans le développement de voitures électriques et hybrides présenteront un risque financier, car les voitures électriques seront plus attrayantes pour les consommateurs en ligne avec les développements technologiques », a déclaré M. Jensen.

« Chez PKA, nous aurons la même approche critique de l’industrie automobile que celle du charbon et du pétrole », a-t-il souligné.

L’Agence internationale de l’énergie estime que 600 millions de voitures doivent être converties en véhicules électriques ou hybrides d’ici 2040 pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris.

Par ailleurs, voici le bulletin écologique de l’Europe du Nord :

.- Stockholm- Une étude de pré-faisabilité réalisée par SSAB, LKAB et Vattenfall donne le feu vert à l’initiative suédoise de l’acier sans combustibles fossiles, HYBRIT, une réalisation qui augure pour la première fois dans l’histoire de la sidérurgie, une opportunité pour un changement technologique.

Le projet consiste à créer une usine pilote avant l’été à Luleå, dans le nord de la Suède.

« C’est avec grand plaisir que nous pouvons annoncer aujourd’hui que nous donnons le feu vert à l’initiative de procéder à la planification et à la conception d’une usine pilote. Ce printemps, nous allons également commencer à étudier les possibilités d’élargir le projet à la Finlande », a déclaré Mårten Görnerup, PDG de HYBRIT.

Une première partie devrait coûter environ 2 millions d’euros, en partie financée par l’Agence suédoise de l’énergie. L’initiative pourrait réduire les émissions totales de dioxyde de carbone de la Suède de 10% et celles de la Finlande de 7%.

« Il est très positif que nous puissions passer à l’étape suivante avec cette usine pilote unique, à la fois pour le projet et pour le travail sur le défi climatique. L’électrification de l’industrie et l’hydrogène climatiquement intelligent seront un facteur crucial dans la réduction des émissions et une société sans fossiles », a de son côté souligné Magnus Hall, CEO de Vattenfall.

L’objectif est d’avoir un processus totalement exempt de fossiles pour la production d’acier d’ici 2035. L’étude de préfaisabilité montre que cet acier sans fossiles sera à l’avenir capable de concurrencer sur le marché avec de l’acier traditionnel, car l’électricité provenant de sources fossiles devrait diminuer tandis que les coûts des émissions de dioxyde de carbone vont augmenter.

L’acier est un élément important de la société moderne, et la demande mondiale d’acier devrait augmenter. Si un nouveau processus ne peut être trouvé pour la production d’acier à base de minerai, les émissions de dioxyde de carbone de l’industrie sidérurgique augmenteront jusqu’à 25% d’ici 2050.

« HYBRIT est une partie importante de l’objectif de SSAB d’être sans fossiles d’ici 2045, et le rapport de l’étude de pré-faisabilité montre que non seulement il est possible de réaliser cette initiative, mais il peut également créer des opportunités futures pour nous comme une entreprise. Nous voulons faire partie de la solution au changement climatique », a pour sa part relevé Martin Lindqvist, CEO du fabricant d’acier SSAB.

L’idée derrière HYBRIT est d’utiliser de l’hydrogène produit avec de l’électricité à partir de sources sans fossiles. Les émissions seraient alors de l’eau à la place du dioxyde de carbone.

« La production d’acier sans fossiles commence dans la mine, nous travaillons actuellement intensivement sur la conception de la prochaine génération d’usines de bouletage, ainsi que sur la conception d’une future mine électrifiée et plus automatisée. HYBRIT est une force motrice importante pour LKAB », a fait observer Jan Moström, CEO de la société minière LKAB.
.- Lars Tysklind, président du Comité du Conseil nordique pour une région nordique durable, a souligné, vendredi, que le monde a besoin d’un accord ambitieux pour prendre forme dans l’Organisation maritime internationale.

« J’encourage les pays nordiques à faire tout leur possible pour faire avancer l’action en faveur du climat dans le cadre de l’Organisation maritime internationale. Nous devons voir le secteur des transports maritimes réduire de zéro ses émissions d’ici à 2050. Avec un accord mondial sur un tel objectif, la solution technique sera développée en temps voulu », a souligné M. Tysklind cité dans un communiqué.

Plus tôt cette semaine, le Conseil nordique a exhorté les gouvernements nordiques à unir leurs forces à l’OMI pour soutenir les objectifs de l’Accord de Paris.

La coopération nordique relève que la navigation et l’aviation internationales ne sont pas directement couvertes par le pacte climatique de Paris 2015, qui repose sur des efforts nationaux. Cependant, les émissions de gaz à effet de serre de ces secteurs contribuent au réchauffement de la planète et doivent, en temps voulu, être incluses dans l’effort global visant à maintenir l’élévation de la température « bien au-dessous de 2 degrés ».

Actuellement, les organisations maritimes internationales (OMI) négocient un plan visant à mettre un terme à la hausse des émissions de la navigation internationale et à mettre le secteur sur la voie de la réduction des émissions.

Le 10 avril, le Conseil nordique (l’assemblée parlementaire des pays nordiques) a adopté une résolution lors de sa session à Akureyri, en Islande, recommandant aux gouvernements nordiques des forces conjointes au sein de l’OMI.

Cela favoriserait l’adoption d’un régime qui permettrait au secteur des transports maritimes d’emprunter la voie décrite dans l’Accord de Paris.

***************************

.- Helsinki- Le ministère finlandais des Transports et des Communications a indiqué que le gouvernement a décidé de renoncer à son programme controversé pour la promotion des ventes de vélos électriques.

L’exécutif envisageait de consacrer environ 16,3 millions d’euros au programme de 30 mois, ce qui aurait permis aux acheteurs de nouveaux vélos électriques de bénéficier d’une subvention publique de 400 euros.

La proposition faisait partie d’une stratégie globale de la coalition au pouvoir pour renforcer ce qu’elle appelle « la bio-économie et les solutions propres ».

Cependant, le programme a été vivement critiqué par des économistes et ne faisait pas l’unanimité au sein du gouvernement pour ses coûts économiques élevés.

Le Parti de la Coalition nationale, une des composantes du gouvernement, a déclaré qu’il n’appuie pas la mesure, expliquant qu’une telle initiative nuirait à la concurrence au sein du marché.

Le parti a également déclaré que si l’idée de promouvoir le trafic sans émissions était en soi « belle », il serait plus juste d’offrir un soutien à toutes sortes de véhicules non motorisés, tels que les cyclomoteurs et les motocyclettes électriques.

Le ministère de l’Environnement avait l’intention de mettre en œuvre le programme de subventions en développant temporairement un système de soutien financier pour les véhicules à faibles émissions.

Voir Aussi