En vedetteL’UE table sur la COP23 pour maintenir la dynamique enclenchée à Marrakech

En vedette

03 Nov

L’UE table sur la COP23 pour maintenir la dynamique enclenchée à Marrakech

Bruxelles – L’Union européenne table sur la 23ème Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP23), prévue du 6 au 17 novembre à Bonn en Allemagne, pour conforter la dynamique enclenchée par la COP 22 à Marrakech dans la perspective d’atteindre les objectifs de l’Accord de Paris sur le climat.

Dans ses conclusions en prévision de la Conférence de Bonn, le Conseil de l’UE a appelé tous les partenaires à maintenir l’élan de Marrakech en vue d' »obtenir des résultats positifs lors de la COP 23, de la COP 24 (qui se déroulera en Pologne, à Katowice, en 2018) et au-delà », espérant que la COP 23 « se déroulera dans un esprit constructif » avec notamment « un renforcement du rôle des acteurs non étatiques » dans les efforts de lutte contre les effets du changement climatique.

Après les « progrès accomplis » dans la mise en œuvre du programme de travail de Paris, grâce à la COP 22 de Marrakech et aux réunions des organismes subsidiaires tenues à Bonn en mai dernier, le Conseil de l’UE souligne que la COP 23 est appelée à réaliser particulièrement des avancées « sous la forme de projets de décisions ou d’éléments textuels sur tous les aspects prioritaires du programme de travail de Paris, en vue de garantir l’adoption de décisions lors de la COP 24 ».

Le Conseil s’est félicité à cet égard des consultations « inclusives » et « transparentes » menées en mai 2017 par l’actuelle présidence marocaine et la future présidence fidjienne de la COP quant à l’organisation du dialogue de facilitation de 2018, premier grand moment politique après Paris où les parties feront le point sur les efforts collectifs déployés en vue d’atteindre l’objectif à long terme.

Alors que l’accord de Paris est déjà ratifié par 169 parties, dont tous les États membres de l’UE, celle-ci encourage tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à rejoindre le plus tôt possible cet accord désormais « irréversible » et dont « l’intégrité et la mise en œuvre pleines et entières sont essentielles pour la sécurité et la prospérité de toute la planète ».

Les Vingt-huit réaffirment dans ce sens leur détermination à mettre en œuvre pleinement l’accord qui revêt une importance primordiale en tant qu’instrument mondial permettant de renforcer l’action collective contre le changement climatique, de contribuer à la sécurité mondiale et d’accélérer la transition vers des économies et des sociétés durables, à faible niveau d’émission de gaz à effet de serre et résilientes face au changement climatique.

Ils réitèrent en particulier leur engagement à poursuivre la mise en œuvre de leurs politiques climatiques, conformément au cadre d’action de l’Union européenne en matière de climat et d’énergie à l’horizon 2030.

L’UE fait état de progrès dans la mise en œuvre des contributions déterminées au niveau national (CDN) afin d’atteindre l’objectif consistant à réduire, d’ici 2030, les émissions de gaz à effet de serre de l’UE d’au moins 40 % par rapport aux niveaux de 1990.

Elle assure être « en bonne voie » en particulier pour atteindre son objectif pour 2020, qui consiste à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 20 % par rapport à 1990, les États membres ayant déjà rempli leurs obligations au titre de la deuxième période d’engagement du protocole de Kyoto.

Sur la base de données récentes, l’Union estime que cet objectif pourrait même être dépassé pour 2020, au vu de la croissance économique enregistrée.

S’agissant du financement de l’action climat, l’Union européenne et ses États membres restent attachés à leur engagement d’accroître la mobilisation de fonds en faveur de la lutte contre le changement climatique à l’échelon international, dans le cadre de l’objectif collectif des pays développés consistant à mobiliser ensemble chaque année d’ici 2020 et jusqu’en 2025, à des fins d’atténuation et d’adaptation, 100 milliards de dollars provenant d’un large éventail de sources, d’instruments et de filières.

Les contributions totales de l’UE et de ses États membres en vue d’aider les pays en développement à lutter contre les changements climatiques se sont élevées à 20,2 milliards d’euros en 2016, soit « une augmentation significative » par rapport à 2015, souligne-t-on auprès de l’Union qui considère cette contribution comme une étape importante vers la mise en œuvre de l’accord juridiquement contraignant sur le changement climatique conclu à Paris en décembre 2015.

De son côté le Parlement européen a acté l’engagement de l’Europe à poursuivre l’élan de Paris et de Marrakech.

Dans une récente résolution, il a exhorté les États membres de l’UE à mettre en œuvre une stratégie « zéro émission » à l’horizon 2050.

Cette stratégie vise à limiter l’augmentation de la température bien en-deçà des 2°C et à poursuivre les efforts pour la maintenir à 1,5°C.

Les eurodéputés qui en appellent à des engagements européens et internationaux concrets afin de trouver d’autres sources de financement, considèrent que les prêts et les pratiques d’investissement devraient être alignés sur cet objectif, notamment en se désengageant des combustibles fossiles et en supprimant progressivement les crédits à l’exportation (incitations financières) pour les investissements liés aux combustibles fossiles.

Ils disent attendre de la conférence de Bonn qu’elle clarifie la structure du dialogue de facilitation 2018, qui tend à examiner les efforts des gouvernements pour atteindre les objectifs à long terme.

Dans cette optique, le Conseil de l’UE insiste sur l’impératif de la participation et la contribution de chaque pays pour renforcer la riposte mondiale à la menace que représente le changement climatique.

Voir Aussi