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25 Sep

Le Maroc se trouve à un niveau bien avancé en matière de gestion des ressources hydriques

Rabat – Le Maroc se trouve à un niveau bien avancé en matière de gestion des ressources hydriques, a souligné, lundi à Rabat, le Président et directeur général de la Société Aqua Strategies au Texas, Barney Austin.

« L’expérience unique du Maroc, qui a réussi à allier la gestion des ressources hydriques et celle de l’énergie, s’avère très intéressante pour les États-Unis, » a relevé M. Austin, lors de la Semaine thématique sur l’eau (25-29 septembre), organisée conjointement par l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et US Water Partnership avec le soutien du Département d’État Américain, sous le thème « Gestion durable des ressources en eau dans un contexte de changement climatique ».

Le Maroc et les États-Unis ont des similarités en ce qui a trait aux ressources hydriques, puisque « les deux pays connaissent de longues périodes de sécheresse ainsi que des périodes humides marquées par des chutes importantes de précipitations », a-t-il fait remarquer.

« Face aux changements climatiques, les États-Unis ont mis en place de nouvelles stratégies en matière de gestion des ressources hydriques », a noté l’expert américain, ajoutant que cette rencontre permettra de mettre en exergue les stratégies menées en la matière dans plusieurs États américains, notamment au Texas, en Californie et en Oklahoma.

Il a également indiqué que le dessalement des eaux de mer et les eaux saumâtres sont devenus des solutions auxquelles ont recours certains États américains, relevant que le Texas et certaines régions dans le Sud du pays, caractérisées par une grande variabilité inter-annuelle du climat, ont mis en place des programmes de stockage et de récupération d’eau dans des aquifères (Aquifer Storage and Recovery).

Pour sa part, le directeur général de l’ONEE, Ali Fassi Fihri, a affirmé que le Royaume a bien travaillé dans le secteur de l’eau, depuis les politiques lancées par Feu SM le Roi Hassan II et renforcées par SM le Roi Mohammed VI, relevant que les solutions d’avenir classiques seront de plus en plus accompagnées d’investissement.

« Le Maroc a non seulement fait de grands pas dans le domaine des infrastructures renouvelables, mais il a aussi bâti un nouveau modèle de partenariat pour permettre aux planificateurs, qu’il soit de l’eau ou de l’énergie, de développer des unités de dessalement pour l’irrigation et pour l’eau potable alimenté par des énergies renouvelables, d’optimiser le coût de l’énergie dans le transfert et dans l’épuration de l’eau, ainsi que dans le dessalement, qui s’avèrent des solutions d’avenir », a-t-il expliqué.

M. Fihri, a également, souligné l’impératif de mettre en œuvre, pour les financements internationaux, une sorte de « fast track », c’est à dire qu’il faut donner la priorité aux programmes qui peuvent réduire les impacts des changements climatiques, à travers notamment les coopérations bilatérales et multilatérales, ainsi que des banques de développement.

De son côté, la directrice de la coopération et de la communication de l’ONEE, branche Eau, Asma El Kasmi, a soulevé l’importance de l’expérience de certains États américains en matière de gestion de l’eau, faisant observer qu’il existe une variabilité dans les conditions climatiques de chaque région pouvant souffrir de sécheresse ou d’inondations.

Elle a, par ailleurs, mis l’accent sur l’importance de la planification des ressources en eaux dans la gestion de ces fluctuations climatiques, notant que le Maroc, qui dispose d’une expérience importante en la matière, est parmi les pays au monde qui ont intégré, l’énergie, au niveau de la planification des ressources en eau.

En outre, Mme El Kasmi a indiqué que cet atelier de formation, qui se veut l’occasion pour le Maroc de profiter de l’expérience américaine dans le domaine de la gestion des ressources en eau, de dessalement et de déminéralisation, entre autres, sera l’opportunité pour les experts marocains et leurs homologues américains de se pencher sur des questions liées au traitement des eaux usées et sur les avancées réalisées en la matière.

« A la station de traitement de Bouregreg, l’ONEE avait effectué une étude, en collaboration avec les américains, portant sur l’ozonation en substitution partielle du chlore pour des raisons de sécurité et d’impact environnemental », a-t-elle rappelé, ajoutant qu’actuellement « nous travaillons sur d’autres projets plus avancés, notamment sur l’implémentation de l’ozonation qui sera mis en place dès 2018 ».

Au programme de cette rencontre, figurent des sessions thématiques portant notamment sur « la Planification des ressources en eau et approches innovantes de gestion dans un contexte de rareté de l’eau ».

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