ActualitésMeknès: Appel à reconnaître l’olivier comme source d’énergie renouvelable

Actualités

21 Déc

Meknès: Appel à reconnaître l’olivier comme source d’énergie renouvelable

Meknès – Les participants au 5è forum international de l’Agro-pôle Olivier de Meknès ont lancé, mardi, un appel pour reconnaître l’olivier comme une source d’énergie nouvelle et renouvelable pour les générations futures.

L’olivier doit être reconnue comme « un vecteur de développement durable et de lutte contre les changements climatiques et une source d’énergie nouvelle et renouvelable pour les générations futures », lit-on dans la déclaration sanctionnant  les travaux de cet événement tenu sous le thème « L’olivier et l’huile d’olive : quelles perspectives pour l’innovation technologique, l’énergie renouvelable et le développement durable ? ».

Selon M. Noureddine Ouazzani, responsable de l’Agro-pôle Olivier, l’idée de la « Déclaration de Meknès » en faveur de l’Olivier est née également des débats engagés dans les Side-Events COP22 organisés sur l’olivier par le Conseil Oléicole International (COI) et l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès, le Side-Event « Olea Green-Food Meknès » sur « L’olivier et l’huile d’olive : quelles perspectives pour les changements climatiques, l’énergie renouvelable et l’économie circulaire? » et le Side-Event COI sur « L’huile d’olive, l’or liquide qui contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre ».

Ces Side-Events ont été organisés à l’occasion de la 22ème Conférence des Parties à la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (COP22) qui s’est tenue à Marrakech du 7 au 18 novembre, et à travers laquelle l’ONU a adopté un cadre d’action pour lutter contre le réchauffement global, a-t-il précisé.

Citant la déclaration, M. Ouazzani a relevé que l’agriculture, et plus particulièrement l’arboriculture et l’oléiculture, est un secteur au cœur de plusieurs enjeux majeurs pour le climat et l’environnement, en particulier sur le continent africain et la Méditerranée, en atteste l’initiative Triple A visant à insérer l’Adaptation, l’Agriculture et l’Afrique au cœur des priorités de la COP22.

La déclaration a insisté aussi sur la nécessité d’assurer la sécurité alimentaire dans un contexte de changement climatique et de veiller à l’offre alimentaire des produits huile et olive, en quantité et en qualité, produit particulièrement source de santé et de bien-être.

Elle a relevé que le consensus scientifique, qui permet d’affirmer la forte séquestration de carbone de l’olivier, atteste que le bilan carbone de l’olivier est favorable et que l’olivier a réellement un impact positif sur l’environnement et rend un véritable « service environnemental » extrêmement précieux face aux changements climatiques.

Selon les études publiées jusqu’à présent, la production d’un litre d’huile d’olive donne lieu à l’émission dans l’atmosphère de 1,5 kg de CO2-équivaut en moyenne tout au long du cycle de vie du produit, et l’adoption de pratiques agronomiques pertinentes permet à l’oliveraie de fixer environ 11,5 kg de CO2 dans le sol, donnant ainsi un bilan clairement positif de 10 kg de CO2, a-t-elle fait savoir.

Le document a fait savoir qu’un tel développement durable aura comme base la protection de l’environnement et des ressources en eau, la réduction des gaz à effet de serre et de la dépendance aux énergies fossiles, la création d’une économie circulaire, de l’emploi, et d’une manière générale le développement économique et social durable des territoires oléicoles.

Selon la déclaration, sauvegarder le « Patrimoine Olivier » est plus que jamais un devoir et un défi de toute la région méditerranéenne et de tous les pays producteurs et consommateurs (55 pays producteurs et 175 pays consommateurs) eu égard aux enjeux actuels et futurs de la filière oléicole sur les plans agronomique, industriel, touristique et culturel.

Elle a souligné qu’il convient de soutenir fortement les fonctions non productives de l’oléiculture traditionnelle, et en reconnaissant le rôle des agriculteurs dans la protection, par leur travail, des biens et des valeurs d’’intérêt collectif, qui protègent l’originalité des paysages oléicoles comme paysages merveilleux et comme source économique.

D’après cette déclaration d’intention soutenue par la société civile, en particulier le Réseau Méditerranéen des Villes de l’Huile d’Olive, la Fondation Culturelle « Routes de l’Olivier » (Grèce), l’Association des Villes de l’Huile d’Olive d’Italie, l’Association des Municipalités de l’Huile d’Olive d’Espagne (AEMO) et la Fondation « Olivier Promo Meknès », la culture de l’olivier est la plus importante barrière verte qui ralentit la progression de la désertification du sud au nord de la Méditerranée.

Dans ce sens, elle a relevé que les innovations technologiques respectueuses de l’environnement, mises à la disposition du secteur industriel de l’huile, doit intégrer le traitement et la valorisation des sous-produits /biomasse de l’olivier pour la production d’énergie renouvelable et la protection de l’environnement.

L’impact des changements climatiques est un constat réel qui affecte toute la chaîne de la filière oléicole, et que l’on doit impérativement prendre en considération dans toutes les actions de lutte contre le réchauffement global, souligne la déclaration.

Organisé sous l’égide du ministère de l’Agriculture et parrainé par Conseil Oléicole International, ce forum a été l’occasion pour mettre un coup de projecteur sur les enjeux de l’innovation technologique de la trituration des olives et le développement durable.

Le Forum International de l’Agro-pôle Olivier, initié par l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès, est une plateforme d’échange de savoir et de savoir-faire en matière d’oléiculture en passant en revue les expériences méditerranéennes en matière d’organisation de la profession oléicole, en particulier l’organisation et le fonctionnement des coopératives oléicoles et de l’inter-profession.

Voir Aussi