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11 Août

Pollution : vivre à Paris équivaut à fumer 183 cigarettes par an

Paris – Une étude sur l’impact de la pollution atmosphérique sur les Européens vient de démontrer que passer quelques jours dans une grande ville équivaut, en moyenne, à fumer entre une et quatre cigarettes, la capitale française arrive en milieu du classement.

Cette étude, réalisée par l’association européenne Transport et environnement, dresse un bilan des conséquences de la pollution aux particules fines sur le corps humain, en comparant la contamination dans les dix villes européennes les plus touristiques et en convertissant la qualité de l’air en nombre de cigarettes qu’il faudrait fumer pour inhaler autant de substances toxiques, rapporte le journal Le Parisien.

Selon les chercheurs, passer quelques jours dans une grande ville équivaut, en moyenne, à fumer entre une et quatre cigarettes. Ainsi, respirer l’air à Paris durant un an équivaut à fumer 183 cigarettes, ou neuf paquets. Pour Londres, c’est 2,75 cigarettes par jour et jusqu’à quatre à Prague et Istanbul, d’après la même étude.

Pour obtenir ces résultats, les chercheurs ont eu recours à une méthode de calcul développée par un institut américain, Berkeley Earth, qui estime que respirer 22 microgrammes/m3 de particules fines a les mêmes effets que de fumer une cigarette.

Selon Jens Muller, coordinateur des dossiers qualité de l’air au sein de l’ONG Transport et Environnement, passer ses vacances dans une ville consiste essentiellement à marcher et à déjeuner en terrasse.  »Au regard des impacts de la pollution de l’air sur la santé, c’est comme si on obligeait les touristes à fumer, y compris les enfants », avertit-il.

 »Les touristes sont de plus en plus sensibles à cette problématique quand ils choisissent une destination car ils ne veulent pas mettre en péril leur santé », affirme Jens Muller.  »Certains ont par exemple renoncé à se rendre dans de grandes villes chinoises comme Hong Kong ou Pékin à cause de la pollution », soutient-il.

La publication de cette étude a coïncidé avec une sévère pollution à l’ozone liée à la canicule et qui a touché l’Ile-de-France, l’Est, la vallée du Rhône et les Alpes et provoqué selon les médecins une augmentation des rhinites et des crises d’asthme, commente le journal.

D’après une étude de la commission européenne, la qualité de l’air est la principale préoccupation environnementale des citoyens de l’UE, juste après le changement climatique.

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