En vedetteLa pression sur les forêts urbaines doit être gérée de « façon rationnelle »

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20 Mar

La pression sur les forêts urbaines doit être gérée de « façon rationnelle »

Rabat – La pression « très élevée » dont pâtissent les forêts urbaines marocaines doit être gérée de « façon rationnelle », a jugé le Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLD), Abdeladim Lhafi.

« La pression sur ces forêts urbaines qui est très élevée », surtout durant les weekends où une affluence de 5 à 7 mille voitures est enregistrée, doit être « gérée de façon rationnelle », a insisté M. Lhafi dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la journée internationale de la forêt, célébrée sous le thème « les forêts au service des villes durables ».

Tout en mettant en exergue la richesse et la vulnérabilité de la biodiversité marocaine, le Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification a mis en exergue le plan d’aménagement des forêts urbaines mis en place par le HCEFLD et qui concerne 200.000 hectares.

Le plan d’aménagement des forêts urbaines et péri-urbaines consiste à équiper ces forêts en créant un certain nombre d’activités sportives selon des circuits étudiés afin de proposer des alternatives à leurs usagers, a-t-il expliqué.

Il consiste aussi en l’aménagement des aires de pique-niques dans des espaces réservés à cet effet, et ce, dans un cadre organisé où sont présentes toutes les conditions d’hygiène et de services de base, a-t-il dit, soulignant l’impératif d’équiper ces forêts de toilettes et d’espaces de restauration.

Dans le cadre de ce plan, M. Lhafi a relevé l’achèvement de l’aménagement de la forêt de Bouskoura (3.900 ha) qui sera livrée dans les prochaines semaines et de la forêt de Perdicaris de Tanger, rappelant que la forêt de Sidi Mâafa à Oujda a été déjà livrée, alors que celle de Hilton à Rabat est en cours d’aménagement. La forêt de Harhoura a été aménagée, et celle de Lâarjat est en cours d’achèvement, a-t-il ajouté.

Ce plan d’aménagement est élaboré dans un cadre partenarial avec les collectivités locales, les autorités administratives et les autres départements concernés dont l’Habitat, l’Agriculture et l’environnement en vue de préserver ces forêts contre « l’avancée du béton » et leur permette de jouer leur rôle écologique et récréatif, a-t-il fait savoir, tout en mettant en relief les rôles écologique et socio-économique des forêts urbaines, notamment celui de l’éducation environnementale.

La sensibilisation est fondamentale. Elle doit concerner l’ensemble des citoyens tout âge confondu , a-t-il insisté, relevant la nécessité d’impliquer les enfants dans la protection des forêts à travers des cours théoriques à l’école et surtout de « les immerger dans l’espace forestier d’une façon rationnelle ».

Il a cité, à cet égard, l’exemple éloquent de plantation d’arbres de la forêt « Hilton », effectuée par un groupe de lycéens de Témara et encadrée par le HCEFLD.

La sensibilisation se fait également au niveau des colonies de vacances où environ 150.000 enfants passent deux mois dans des espaces forestiers et sont encadrés par des animateurs des eaux et des forêts qui leurs inculquent tous les principes et leur fournissent les kits nécessaires de la sensibilisation environnementale, a-t-il noté.

Et d’ajouter que dans la même veine, le HCEFLD a conclu des conventions avec le ministère de l’Éducation nationale dans le but de végétaliser la totalité des établissements publics, d’y planter des arbres et de veiller sur leur santé.

Selon le Haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, la sensibilisation doit être accompagnée de solutions surtout dans le milieu rural où les populations vivent dans des conditions climatiques extrêmes.

Parmi ces solutions, il a cité notamment les fours améliorés qui permettent d’économiser de 50 à 60% de bois, ainsi que le temps de collecte de ce bois et les dépenses des ménages.

M. Lhafi a, de même, rappelé la conclusion de conventions de partenariat avec les associations de la société civile pour résoudre certains problèmes relatifs aux droits d’usage, se réjouissant de « très bons résultats » de cette démarche de partenariat et de participation.

La journée internationale de la Forêt, célébrée le 21 mars de chaque année, a été institué par l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture vers la fin des années 70 dans l’objectif de promouvoir l’importance des différentes fonctions des écosystèmes forestiers du monde.

.-Par Sara El Midaoui-.

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