En vedetteUn rôle clé du Maroc dans la mise en oeuvre de la feuille de route de la COP22

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03 Fév

Un rôle clé du Maroc dans la mise en oeuvre de la feuille de route de la COP22

Rabat – Le Maroc, dont la présidence de la 22ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22) se poursuit jusqu’au mois de novembre prochain, est en train de jouer un rôle clé dans la mise en œuvre de la feuille de route de cette grand-messe planétaire, s’est félicité, vendredi à Rabat, le Vice-président du Conseil économique et social (CES) d’Espagne, José Maria Lacasa.

Intervenant à l’ouverture d’un séminaire sur le rôle du partenariat entre le Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) du Maroc et le CES d’Espagne dans la mise en œuvre de l’agenda global du climat, M. Lacasa a souligné que la COP22, qui a eu lieu à Marrakech en novembre dernier, a constitué un repère pour la communauté internationale à même de faire face aux effets « irréversibles » du changement climatique, l’un des grands défis de la planète.

A cet égard, le responsable espagnol a affiché la volonté de son institution de travailler conjointement avec le CESE et de développer les perspectives de coopération dans les secteurs de l’énergie et de l’eau, en particulier.

Même son de cloche chez le président du CESE, Nizar Baraka, qui a relevé que l’accès à l’eau et la sécurisation des besoins énergétiques sont des besoins et des droits des deux peuples marocain et espagnol, voisins qui partagent souvent les mêmes problématiques et dont les retours d’expérience se doivent d’être échangés entre « nos deux institutions soeurs ».

Dans une allocution de circonstance, M. Baraka a souligné que les Conseils économiques, sociaux et environnementaux, dont les prérogatives de conseil auprès des gouvernements et des parlements leur permettent d’accompagner l’action publique et la société civile afin de réussir l’implémentation des contributions nationales déterminées (NDC) au niveau de leur pays et territoires, peuvent assurer le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre des NDC, et exercer leur rôle de mobilisation, de sensibilisation et d’influence sur les responsables politiques ainsi que sur les populations.

Le président du CESE qui a rappelé que la présidence marocaine de la COP22 ambitionne de conforter la continuité de l’action pour la transition vers des économies fondées sur une énergie propre et des sociétés résilientes au climat, a tenu à assurer que le CESE veillera à appuyer cette ambition à travers un accompagnement dédié.

En effet, l’eau et l’énergie ont connu des engagements significatifs à Marrakech avec le lancement de plusieurs initiatives, dont « Water for Africa », le Partenariat global de Marrakech pour les Énergies renouvelables et l’Efficacité énergétique, le « Climate Vulnerable Forum », l’initiative « Triple A », outre la signature de plusieurs conventions de coopération dans les domaines de l’efficacité énergétique et la création du réseau africain des agences d’efficacité énergétique, a rappelé M. Baraka.

Pour sa part, le président du directoire de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), Mustapha Bakkoury, a passé en revue la stratégie marocaine en matière d’énergies renouvelables, qui ambitionne de produire 52% de l’électricité à partir de sources renouvelables d’ici 2030, dont 20% à base du solaire, 20% de l’éolien et 12% de l’énergie hydraulique.

Face à l’accroissement de la demande en énergie (7% par an en moyenne), le Maroc a su démontrer que les énergies renouvelables sont d’ores et déjà des réponses pertinentes, a estimé M. Bakkouri, pour qui le défi est de se pencher aujourd’hui sur des usages aussi au delà de l’électrique, en ayant recours au renouvelable dans l’agriculture, le pompage de l’eau, ou encore le dessalement de l’eau.

Ce séminaire bilatéral planche sur la question énergétique en Espagne et au Maroc, à la lumière de de l’Agenda global du climat, ainsi que les défis et les stratégies de la problématique de l’eau dans les deux pays.

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