En vedetteLe sommet des acteurs non-étatiques confirme la place du Maroc comme terre d’action

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20 Déc

Le sommet des acteurs non-étatiques confirme la place du Maroc comme terre d’action

Par : Omar ACHY

Agadir – Après le succès de la COP22 à Marrakech en 2016, Agadir a pris le flambeau en cette année 2017 en réunissant le plus grand rassemblement au monde d’acteurs non-étatiques du climat, confirmant la place du Maroc comme terre de mobilisation et d’action. Le mot d’ordre est l’urgence absolue d’une action renforcée face au réchauffement planétaire.

Quelque 5.000 représentants des ONG, des collectivités locales et du secteur privé, venus de 80 pays différents, étaient au rendez-vous pour faire entendre aussi leurs voix, en tant que partenaires à part entière, lors de la COP23 organisée en novembre à Bonn sous présidence fidjienne.

Placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, et soutenu par la Présidence marocaine de la COP22, Le sommet dit « Climate Chance » a en effet donné lieu à d’intenses échanges en présence aussi de nombreuses personnalités de premier plan de l’action climatique, dont la Secrétaire de la convention de l’ONU sur le climat, Patricia Espinosa.

Il a servi de plateforme de mobilisation pour une action collective autour de la mise en œuvre de l’accord de Paris et de la participation des acteurs non-étatiques à la réévaluation des Contributions Nationales (NDC’s), d’autant plus que le chemin à parcourir pour contenir le réchauffement planétaire semble aujourd’hui parsemé d’entraves.

En mai de cette année, le président américain, Donald Trump a asséné un coup dur à la face du monde, en retirant les Etats-Unis de l’accord mondial sur le climat.

Selon les spécialistes, ce retrait pourrait sérieusement compliquer l’objectif de réduire le réchauffement mondial dans la limite de moins 2°C, et inquiète sur un possible effet « boule de neige » auprès d’autres pays.

« Face au retard dans la lutte contre le changement climatique, nous n’avons même plus le temps de la colère, nous n’avons plus que le temps de l’action », a insisté le sénateur français Roman Dontec, président de l’association « Climate Chance », qui a organisé le sommet d’Agadir en partenariat avec le Conseil régional Souss-Massa.

Aussi, les acteurs non-étatiques réunis, en octobre dernier, ont-ils fait outre l’état des lieux de l’action climatique mondiale, deux ans après l’accord de Paris, un examen des enjeux prioritaires du financement de l’action, la convergence de l’agenda climat et du développement, la collaboration entre Etat et acteurs non-étatiques, la migration et le changement climatique, l’approche territoriale et bien d’autres thématiques pressentes.

L’impératif d’amplifier les actions concrètes en faveur du climat et de porter aux Etats des messages témoignant des engagements des acteurs non-étatiques ont été jugés particulièrement prioritaires.

A l’instar de la COP22, le sommet d’Agadir a conféré, par ailleurs, une place de premier ordre aux enjeux propres à l’Afrique et à ses différents acteurs non étatiques. Les recherches montrent en effet que le changement de température se répercute avec acuité sur la santé, les moyens de subsistance, la production alimentaire, la disponibilité en eau et la sécurité globale des Africains.

Au final, le 2ème « Cimate chance » a donné lieu à l’adoption de deux documents importants: la Déclaration d’Agadir des acteurs non étatiques et la Déclaration des élus et présidents des régions d’Afrique, deux feuilles de route essentielles de la communauté des acteurs non-étatiques en vue de tenir les objectifs de la lutte contre les changements climatiques réaffirmés dans l’Accord de Paris.

Après le succès de la COP22 à Marrakech, un tournant décisif dans la dynamique pour contrer l’impact du réchauffement du climat, la ville d’Agadir a confirmé la place du Maroc en tant que terre de mobilisation et d’action concertée en faveur de l’agenda climatique mondial.

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