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16 Jan

Mosquées vertes: La ville sénégalaise de Pikine veut s’inspirer de l’expérience marocaine

Rabat – La ville sénégalaise de Pikine, première en termes de population dans le pays, veut s’inspirer de l’expérience marocaine en matière des mosquées vertes en vue de contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique, a affirmé, mardi à Rabat, le Maire de la ville, Abdoulaye Thimbo.

« Nous voulons nous orienter vers l’autonomisation des mosquées en matière d’énergie solaire, ce qui nous permettra, d’une part, de relever le défi de l’efficacité énergétique et, d’autre part, de participer aux efforts de la lutte contre les changements climatiques qui constituent un problème d’envergure mondiale », a souligné le responsable sénégalais dans un entretien à la MAP, formant le veux que l’accompagnement et l’encadrement du Maroc dans ce domaine puisse permettre au Sénégal de voir une première ville, celle de Pikine en l’occurrence, certifiée en matière d’énergies durables.

Pikine fait partie des huit villes africaines qui ont été sélectionnées pour bénéficier de l’accompagnement de l’Union européenne en matière de transition vers les énergies durables.

« A ce niveau, nous avons besoin de l’assistance et de l’expérience du Maroc », a précisé M. Thimbo, actuellement en visite dans le Royaume à la tête d’une importante délégation, évoquant une convention tripartite entre l’Agence marocaine pour l’efficacité énergétique (AMEE), le Centre de compétences changement climatique Maroc (4C Maroc) et la ville de Pikine.

La coopération entre le Maroc et le Sénégal est issue d’une relation séculaire, notamment dans le champ religieux, a-t-il rappelé, signalant que dans le cadre de cette visite, la délégation sénégalaise a eu l’opportunité de rencontrer les responsables du ministère des Habous et des affaires islamiques pour examiner les moyens de consolider et d’approfondir la coopération bilatérale.

Pour sa part, le Chef de service de la planification et coordonnateur du projet Climat-énergie de la ville de Pikine, Ndiaga Fall, a souligné que ce projet, qui s’inscrit dans le cadre des efforts de la lutte contre le phénomène des changements climatiques, est constitué de trois composantes essentielles, en premier lieu l’élaboration d’un plan d’action en 2019 axé sur les mesures qui vont être entreprises par la ville de Pikine en vue de lutter contre le réchauffement climatique et la promotion des énergies renouvelables.

Il s’agit aussi de la mise en place dans toutes les communes de l’agglomération de Pikine, d’un comité local sur les changements climatiques et les énergies durables qui va regrouper des responsables d’associations et des représentants de jeunes et imams, dans le but d’essayer d’identifier les actions à mener au niveau local pour lutter contre les changements climatiques, a-t-il ajouté.

La troisième composante concerne la solarisation des établissements et des lieux publiques en commençant par l’autonomisation complète de deux lycées de la ville en énergie solaire, poursuite-il, notant que « c’est dans ce cadre que nous sommes venus nous inspirer de l’exemple marocain pour que la solarisation soit étendue aux mosquées qui présentent un intérêt majeur vue que le Sénégal est un pays qui compte 95% de musulmans ».

Le président départemental des imams et des oulémas de la ville de Pikine, El Hadji Niang, a pour sa part salué le rôle joué par le Maroc pour le développement des pays africains à travers une présence économique, sociale et religieuse très forte à travers le continent, mettant l’accent sur l’importance de renforcer la coopération sud-sud dont le Maroc représente un leader.

« Avec les changements climatiques qui affectent notre planète, il est primordial d’adopter de nouveaux comportements responsables vis-à-vis de l’environnement », a insisté M. Niang, soulignant que le rôle des imams est très important dans l’information et la sensibilisation des citoyens par rapport aux pratiques et actions à adopter pour limiter les effets de ce fléau global.

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