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22 Mar

Journée mondiale de l’eau : l’accès à l’eau potable, un droit fondamental et un moteur de développement

Paris- Près du tiers de la population mondiale ne bénéficie pas de services d’eau potable fiables, alerte la Directrice générale de l’Unesco, Mme Audrey Azoulay, en soulignant que l’accès à l’eau potable constitue un droit fondamental et qu’ associé à l’accès aux installations sanitaires, il devient moteur de développement.

Dans un message à l’occasion de la célébration, ce vendredi, de la Journée mondiale de l’eau, Mme Azoulay observe également que 40% seulement la population mondiale disposent de services d’assainissement fiables.

C’est pourquoi, dit-elle, la Journée mondiale de l’eau a pour thème cette année : «Ne laisser personne de côté », faisant ainsi écho aux engagements audacieux du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations Unies.

La DG de l’Unesco insiste, à cet égard, sur le fait que l’aspiration à atteindre jusqu’aux plus vulnérables revêt une importance croissante : la dégradation de l’environnement, les changements climatiques, l’accroissement démographique et l’urbanisation galopante, entres autres, s’intensifient et posent de grandes difficultés pour la sécurité de l’approvisionnement en eau.

L’eau et l’assainissement, estime-t-elle, peuvent contribuer de façon significative à la réalisation des nombreux objectifs du Programme 2030, qu’il s’agisse de sécurité alimentaire et énergétique, de développement économique ou de protection de l’environnement.

Soulignant que l’accès à l’eau génère des effets d’une ampleur considérable, elle indique que le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau – publié par l’UNESCO en collaboration avec l’ensemble de la famille ONU-Eau –, se focalise cette année sur le thème de l’élimination des obstacles à l’accès à l’eau, particulièrement pour les personnes les plus défavorisées.

Ce document propose d’impulser la volonté politique internationale requise pour atteindre ceux qui sont marginalisés et lutter contre les inégalités, que celles-ci soient socioéconomiques, liées au genre, inhérentes aux difficultés particulières des milieux urbains ou ruraux, ou relatives à tout autre facteur, précise Mme Azoulay.

La nécessité d’une plus grande solidarité internationale s’impose particulièrement dans certaines régions telles que l’Afrique subsaharienne et l’Asie du Sud, où l’accès aux services de bases comme l’approvisionnement en eau et l’assainissement reste en grande partie limité, insiste-t-elle.

À l’heure de la mondialisation, les retombées des décisions en matière d’eau traversent les frontières et concernent tout un chacun, ce qui plaide en faveur d’une gouvernance globale de l’eau, observe le DG de l’Unesco.

En cette Journée mondiale de l’eau, souligne-t-elle, l’Unesco réaffirme son engagement à soutenir les gouvernements dans les efforts qu’ils entreprennent pour permettre à tous d’accéder à l’eau et à l’assainissement, sans discrimination.

En accordant la priorité à ceux qui en ont le plus besoin, nous pouvons œuvrer pour un tissu social plus resserré, une société plus égalitaire ainsi qu’un monde plus pacifique et durable, ajoute-t-elle.

Le 22 décembre 1992, l’Assemblée générale des Nations Unies se conformait au chapitre 18 de l’Agenda 21 et adoptait une résolution déclarant le 22 mars 1993 première Journée mondiale de l’eau.

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