La Fondation Miftah Essaâd pour le Capital immatériel du Maroc oeuvre à l’inscription des Khettara-s au patrimoine immatériel de l’UNESCO
Rabat – La Fondation Miftah Essaâd pour le Capital immatériel du Maroc oeuvre à l’inscription des Khettara-s au patrimoine immatériel de l’UNESCO, a indiqué cette organisation dans un communiqué.
La Fondation a affirmé qu’elle oeuvre en ce sens depuis plusieurs années pour promouvoir la portée historique des khettara-s, dans le sillage du succès qu’a connu la rencontre sur les khettara-s, organisée par la Fondation en marge de la COP22 tenue en 2016 à Marrakech.
La Fondation a ainsi demandé d’inscrire « les savoirs et savoir-faire traditionnels liés aux khettara-s » auprès de l’UNSECO, en vue parachever les procédures visant à redonner vie à ces structures, et ce pour qu’elles puissent continuer à remplir leur fonction initiale, tout en étant réutilisées dans d’autres programmes de développement, notamment au niveau des circuits touristiques et culturels.
Le ministère de la Culture et de la Communication (département de la culture), étant l’unique interlocuteur officiel à l’échelle internationale avec l’UNESCO, va élaborer en coopération avec la Fondation, un dossier de candidature sur « Les savoirs et savoir-faire traditionnels liés aux khettara-s », en prévision de leur classement au patrimoine immatériel de l’Organisation, conformément à la Convention de l’UNESCO de 2003 pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel que le Maroc a ratifié en 2006.
Les khettara-s, situées dans la zone des cultures du centre (de Tizougaghine à Fezna), ont été sélectionnées pour le dossier qui sera présenté à l’UNESCO avant la fin du mois de mars 2020, en tant que projet pilote dont les résultats pourraient être généralisés à l’avenir sur le reste des zones du Maroc qui se distinguent par la présence de ces ouvrages hydrauliques.
Par ailleurs, la Fondation et le ministère vont organiser, le 23 avril, une journée de concertation autour de ce sujet dans la ville de Rissani, avec la participation des représentants de la zone et des institutions publiques concernées.
Le Maroc se distingue par une large présence de Khettara-s, essentiellement dans la zone de Tafilalet. Toutefois, ces structures hydrauliques traditionnelles connaissent aujourd’hui une détérioration rapide due à des facteurs aussi bien internes qu’externes.