L’OMS appelle à un examen approfondi de l’impact des microplastiques sur la santé
Nations-Unies (New York)- L’Organisation mondiale de la Santé ( OMS) appelle à mener une évaluation approfondie des microplastiques présents dans l’environnement et de leurs conséquences potentielles sur la santé humaine, suite à la publication d’une analyse de l’état de la recherche sur les microplastiques dans l’eau de boisson.
L’OMS plaide également pour une réduction de la pollution par le plastique pour protéger l’environnement et réduire l’exposition humaine.
« Il est urgent d’en savoir plus sur l’impact des microplastiques sur la santé parce qu’ils sont partout – y compris dans l’eau que nous buvons », a déclaré la Directrice du Département de la santé publique, de l’environnement et des déterminants sociaux de la santé à l’OMS, le Dr Maria Neira.
« D’après les informations limitées dont nous disposons, les microplastiques présents dans l’eau potable ne semblent pas poser de risque pour la santé aux niveaux actuels. Mais nous devons en savoir plus. Nous devons aussi stopper l’augmentation de la pollution plastique dans le monde entier », a-t-elle ajouté.
Selon l’analyse, qui résume les dernières connaissances sur les microplastiques dans l’eau potable, ceux d’une taille supérieure à 150 microns ne sont pas susceptibles d’être absorbés dans le corps humain et l’absorption de particules plus fines devrait être limitée.
L’absorption et la distribution de très petites particules microplastiques, notamment de nanoparticules, peuvent toutefois être plus élevées, bien que les données soient extrêmement limitées.
D’autres recherches sont nécessaires pour obtenir une évaluation plus précise de l’exposition aux microplastiques et de leurs effets potentiels sur la santé humaine.
Il s’agit notamment de mettre au point des méthodes standardisées pour mesurer les particules microplastiques dans l’eau, d’approfondir les études sur les sources et la présence des microplastiques dans l’eau douce et sur l’efficacité des différents procédés de traitement.
L’OMS recommande aux fournisseurs d’eau de boisson et aux organismes de réglementation de donner la priorité à l’élimination des agents pathogènes microbiens et des produits chimiques qui présentent des risques connus pour la santé humaine, tels que ceux qui causent des maladies diarrhéiques mortelles.