ONU : un nouveau record atteint des concentrations de gaz à effet de serre
New York – Les concentrations de CO2 et d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère, à l’origine du réchauffement climatique, ont atteint un nouveau record en 2018, et leur augmentation a même été un peu supérieure à la moyenne sur les dix dernières années, a indiqué l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
« Aucun signe de ralentissement » n’est visible, a averti l’OMM à quelques jours de la Conférence sur le climat (COP25) qui se tiendra du 2 au 13 décembre à Madrid.
De façon générale, l’augmentation des concentrations de CO2 de 2017 à 2018 a été très proche de celle observée de 2016 à 2017.
« Il convient de rappeler que la dernière fois que la Terre a connu une teneur en CO2 comparable, c’était il y a 3 à 5 millions d’années : la température était de 2 à 3 °C plus élevée qu’aujourd’hui, et le niveau de la mer était supérieur de 10 à 20 mètres au niveau actuel », a déclaré le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas, cité dans un communiqué.
A rappeler que les concentrations mondiales de CO2 ont franchi le seuil, symbolique, de 400 parties par million (ppm) en 2015.
D’après les scientifiques, le dioxyde de carbone (CO2), qui est associé aux activités humaines et constitue le principal gaz à effet de serre persistant dans l’atmosphère, atteint donc désormais 407,8 ppm, soit 147% de plus que le niveau préindustriel de 1750.
Ces chiffres rendent compte non pas des quantités de gaz à effet de serre qui sont libérées dans l’atmosphère, mais de celles qui y restent, sachant que les océans absorbent environ le quart des émissions totales, tout comme la biosphère, dont font partie les forêts.