Al Hoceima: Appel à la conjugaison des efforts pour une meilleure gestion des déchets médicaux
Al Hoceima- Les participants à un webinaire ont appelé, samedi à Al Hoceima, à la conjugaison des efforts de l’ensemble des acteurs pour garantir une meilleure gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques.
Des experts, des responsables du ministère de la Santé et des gestionnaires de la chose locale ont indiqué à cette occasion qu’une bonne gestion et un traitement efficace des déchets médicaux et pharmaceutiques contribueront à la protection de l’environnement et à la préservation de la santé humaine du danger que représentent ces déchets tous types confondus.
À cette occasion, le doyen de la Faculté des sciences et techniques d’Al Hoceima, Mohamed Bakkal, a fait savoir que la question de gestion des déchets médicaux et pharmcentiques, qui représentent un grand danger pour les employés des centres hospitaliers revêt une grande importance en matière de préservation de la santé humaine et la protection de l’environnement, soulignant la nécessité de prendre en compte les dispositions contenues dans les lois et conventions internationales concernant la gestion des déchets.
Le Maroc, sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, s’est engagé dans la gestion des déchets à travers l’adoption d’un arsenal juridique important, tels que la loi 28-00 relative la gestion des déchets et à leur élimination et le décret relatif à la gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques, outre la Charte nationale de l’environnement et du développement durable, a relevé M. Bakkal.
À cet égard, il a mis en avant la stratégie nationale intégrée anti-covid adoptée par le Royaume sur Hautes instructions royales, dont la question de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques a constitué l’un de ses axes principaux.
De son côté, le coordonnateur du Centre national d’opérations d’urgence de santé publique du ministère de la Santé, Mouad Mrabet, a passé en revue la situation épidémiologique liée au coronavirus dans le Royaume, notant que le pays a réussi à limiter la propagation du virus étant donné que le pourcentage des rémissions a atteint 88,5% jusqu’au vendredi 12 juin, contre une moyenne mondiale ne dépassant pas 53,7 pc, et que le taux de létalité enregistré par rapport au nombre de cas de contamination n’a pas dépassé 2,5% contre 6,5% au niveau mondial.
Dans cette veine, il a mis en exergue les objectifs du plan national de veille et de riposte au coronavirus qui a été établi en janvier dernier par la Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies relevant du ministère de la Santé, en vue de renforcer les mesures de prévention et pour surveiller et suivre la situation épidémiologique du Covid-19, ajoutant que ce plan se caractérise pas son dynamisme et sa flexibilité et prend en compte l’évolution de la situation épidémiologique et les dernières données scientifiques disponibles.
Pour sa part, le chef du service de salubrité de l’environnement au ministère de la Santé, Mohamed Khallaf a expliqué que le volume de déchets médicaux et pharmaceutiques et le rythme de leur traitement ont connu une augmentation remarquable, précisant que le Maroc a adopté un cadre juridique moderne et une politique distincte de gestion des déchets médicaux et pharmaceutiques, que ce soit au niveau des établissements sanitaires publics ou privés.
Ces déchets proviennent notamment des hôpitaux, des établissements de soins, des laboratoires d’analyses médicales, des centres de recherche, des services de collecte de sang, des dispensaires et des laboratoires vétérinaires, et sont de plusieurs types, dont les déchets infectieux qui peuvent avoir d’importantes répercussions sur la santé humaine, et les déchets chimiques et biologiques provenant en particulier des médicaments et des produits chimiques et biologiques non utilisés, en plus des déchets ménagers, a fait savoir M. Khallaf.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), 20% des déchets liés aux soins de santé sont considérés comme dangereux et doivent faire l’objet d’une prise en charge spécifique, notant que leur traitement comporte le tri à la source, l’emballage, le stockage, la collecte, le transport, le traitement et l’élimination.
Quant au Maire d’Al Hoceima et président de Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), Mohamed Boudra il a indiqué que la pandémie du coronavirus poussera la communauté internationale et l’ensemble de l’humanité à se concentrer davantage sur les questions liées à la protection de l’environnement et à la santé humaine, ainsi qu’à la réalisation des objectifs de développement durable adoptés par l’ONU et à renforcer la recherche scientifique, ajoutant que cette pandémie a contribué à la consolidation des valeurs de solidarité et d’égalité sociale.
Le Royaume, sous le conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, a déployé des efforts importants et significatifs dans la lutte contre la pandémie et le contrôle de la situation épidémiologique, estimant que les efforts doivent porter lors de la prochaine étape sur la reprise de l’activité économique et l’amélioration des conditions sociales des catégories vulnérables, a encore ajouté M. Boudra.
Il a par ailleurs passé en revue les actions menées par la municipalité d’Al Hoceima dans le domaine de la protection et de la préservation de l’environnement et de la gestion des déchets liquides et solides, notant que la municipalité s’est engagé, depuis plusieurs années, aux côtés d’autres acteurs et parties concernées dans les efforts de réalisation d’un centre de gestion des déchets et d’une station d’épuration des eaux usées de la ville.
Organisé à l’initiative de la Faculté des sciences et techniques d’Al Hoceima et le département des sciences de la terre et de l’environnement, ce colloque scientifique à distance s’inscrit dans le cadre d’une série de colloques et conférences organisés par la Faculté autour de différentes thématiques.