Le Parlement européen appelle à de nouvelles mesures contre la pollution pharmaceutique
Bruxelles – Les députés européens, réunis en plénière à Bruxelles, ont appelé l’UE à prendre de nouvelles mesures visant à une meilleure utilisation et élimination des produits pharmaceutiques afin de prévenir les risques environnementaux et sanitaires qui y sont liés.
Dans une résolution adoptée jeudi, les eurodéputés insistent sur la nécessité de renforcer la lutte contre la pollution pharmaceutique qui « cause des dommages à long terme aux écosystèmes, réduit l’efficacité des médicaments et augmente la résistance aux antibiotiques ».
Ils regrettent, par ailleurs, « l’important retard » pris par l’UE pour présenter une approche stratégique et des actions concrètes, plaidant pour un usage plus raisonné des médicaments, pour le développement d’une fabrication plus écologique et une meilleure gestion des déchets pharmaceutiques.
« Les médicaments peuvent affecter les masses d’eau, car ils ne peuvent pas être filtrés efficacement par les stations d’épuration des eaux usées. Malgré des concentrations souvent faibles, il existe un risque que la santé des patients soit affectée à long terme », mettent en gardent les eurodéputés, se disant particulièrement préoccupés par le fait que les propriétés perturbatrices du système endocrinien de nombreux médicaments se retrouvent dans l’environnement.
Les députés européens s’inquiètent, de même, de la croissance constante de la consommation globale de médicaments par habitant dans l’UE et appellent les États membres à partager les bonnes pratiques sur l’usage préventif des antibiotiques et l’élimination des médicaments non utilisés afin de prévenir d’éventuels effets à long terme sur la santé des patients.
Selon les eurodéputés, les mesures visant à réduire la pollution devraient non seulement inclure des contrôles en bout de chaîne (par exemple, l’amélioration du traitement des eaux usées), mais aussi englober l’ensemble du cycle de vie des médicaments, de la conception et de la production à l’élimination.
Ils soulignent également la nécessité de poursuivre le développement de « produits pharmaceutiques plus verts », qui sont aussi efficaces pour les patients mais moins nocifs pour l’environnement.