Le Chili ne signera pas l’Accord d’Escazú (Ministres)
Santiago – Le gouvernement du Chili a officialisé, mardi, sa décision de ne pas signer « l’Accord régional sur l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice en matière d’environnement en Amérique latine et dans les Caraïbes » connu sous le nom d' »Accord d’Escazú ».
Ainsi, les ministres des Relations extérieures, Andrés Allamand, et de l’Environnement, Carolina Schmidt, ont affirmé que le gouvernement ne signera pas l’Accord d’Escazú au motif que « le Chili dispose déjà d’une législation moderne et très complète » en la matière.
Intervenant devant la commission des relations extérieures de la Chambre des députés, les deux ministres ont indiqué que « le Chili dispose déjà d’une législation moderne et très complète en ce qui concerne les droits auxquels Escazú se réfère ».
Pour le chef de la diplomatie, « l’accord expose le pays à la contingence des demandes internationales pour des raisons environnementales, ce qui, de notre point de vue, compte tenu notamment des termes de ce traité, implique un impact sérieux sur la souveraineté dans des matières fondamentales pour le développement ».
Juin dernier, la Commission économique des Nations Unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) avait appelé les pays de la région à signer l’Accord d’Escazú sur les politiques environnementales.
Cet appel, lancé à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de l’Environnement, fait référence au texte d’un accord régional sur l’accès à l’information, la participation du public et l’accès à la justice en matière d’environnement en Amérique latine et dans les Caraïbes, adopté le 4 mars dernier à Escazú au Costa Rica.
Cet accord sera ouvert à la signature des 33 pays de la région le 27 septembre au siège des Nations Unies à New York, coïncidant avec l’ouverture du débat annuel de l’Assemblée générale des Nations Unies.
L’Accord d’Escazú vise précisément à ce que tous les citoyens aient accès à des informations fiables et opportunes, qu’ils puissent participer efficacement aux décisions qui affectent leur vie et leur environnement et aient accès à la justice en matière environnementale en vue de la réalisation du Programme 2030 et de ses objectifs de développement durable (ODD).