Le gouvernement brésilien s’emploie à redorer l’image des autorités accusées d’être complices de la déforestation en Amazonie
Brasilia – Le gouvernement brésilien, notamment par l’intermédiaire du vice-président Hamilton Mourão, président du Conseil national de l’Amazonie, s’emploie à redorer l’image des autorités accusées d’être complices de la déforestation et des incendies en Amazonie, a écrit le quotidien Correio Braziliense.
« Au milieu d’une crise à l’échelle internationale, portée par les critiques des Européens, l’exécutif tente d’éviter les représailles économiques contre la politique environnementale », a ajouté le journal, notant qu’avec l’élection du démocrate Joe Biden, à la présidence des États-Unis, la question prend plus d’importance et peut définir la nature des relations entre Brasília et Washington.
Le futur chef de la Maison Blanche a promis de réunir un groupe de travail pour octroyer plus de 100 milliards de dollars à la lutte contre les crimes environnementaux en Amazonie, menaçant par contre de sanctions commerciales si les autorités brésiliennes n’adhèrent pas aux efforts de protection de l’environnement, a estimé la publication, qui a rappelé que Mourão vient d’organiser une visite en Amazonie pour 10 diplomates accrédités à Brasília.
« Nous ne voulons rien cacher à personne. Nous voulons montrer la vérité, la réalité et souligner que nous progressons dans la lutte contre les crimes en Amazonie », a déclaré le vice-président lors du voyage à Manaus.
Mourão a précisé, tout comme le ministre de l’Environnement Ricardo Salles, qui l’a accompagné lors de sa visite, que l’intention est de préserver la forêt, mais sans s’écarter des actions visant à créer une meilleure structure et à étendre les services pour 23 millions de personnes vivant dans la région.