La Banque centrale d’Angleterre lancera ses tests de résistance climatiques en juin

Londres- La Banque d’Angleterre (BoE) a annoncé que ses tests de résistance climatiques, reportés en raison de la pandémie de coronavirus, seront désormais lancés en juin, précisant avoir saisi le retard subi pour développer ses conceptions des tests.

Dévoilés par le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey lors du « Green Horizon Summit », ces tests examineront l’impact du changement climatique et la transition écologique sur les grandes banques et les principaux assureurs britanniques, en se basant sur trois scénarios, avec différentes combinaisons de risques sur une période de 30 ans.

« Nous devons faire preuve de la même ambition dans notre gestion du changement climatique » qu’après la crise financière de 2008, qui avait été suivie de vastes réformes sectorielles pour limiter les risques systémiques, a déclaré M. Bailey lors du sommet virtuel sur la finance verte qui se tient en trois jours.

Le responsable financier a défendu par ailleurs la décision de la banque d’octroyer des aides à des entreprises polluantes en pleine pandémie de coronavirus en réponse aux critiques de certaines associations aux prêts faramineux, accordés à des compagnies aériennes et des groupes chimiques, pendant la crise sanitaire.

« Ces interventions à court terme n’ont pas pris en compte le changement climatique, je crois que c’était la bonne réponse », a dit M. Bailey, estimant que « cela n’aurait pas été juste face à une telle urgence, de dire à des gens qu’ils perdraient leur revenu car leur emploi n’était pas bon pour le climat ».

Un test de résistance, dit « stress test » en anglais est une technique d’analyse financière destinée à évaluer la capacité d’une institution à pallier un choc, un incident majeur ou une anomalie advenant au cours de ses activités.

Le choc peut être de nature économique (ralentissement de la croissance), géopolitique (conflit armé) ou réglementaire (séparation des activités de détail et d’investissement).

A partir du 1er janvier, toutes les grandes entreprises cotées au Royaume-Uni devront révéler quel est l’impact sur leur activité du réchauffement climatique, a annoncé lundi le régulateur britannique des marchés, la FCA (Financial Conduct Authority).

La FCA va étudier comment rendre obligatoire cette déclaration des entreprises qui seront pour l’heure seulement tenues de publier ces données ou d’expliquer pourquoi elles ne le font pas.