Climat: 2020 sur le podium des années les plus chaudes en France depuis le début du XXe siècle
Paris – L’année 2020 s’annonce comme la plus chaude jamais enregistrée en France depuis le début du XXe siècle avec une température annuelle moyennée sur le pays proche de 14 °C, indique jeudi l’institut météorologique Météo-France.
« En 2020, la température annuelle moyennée sur le pays devrait être proche de 14 °C, dépassant la normale de près de +1,5 °C. Elle devrait ainsi se classer au 1er ou 2e rang des années les plus chaudes que la France ait connu sur la période 1900-2020 rejoignant, sur le podium, 2018 (13,9 °C) et 2014 (13,8 °C) », indique l’établissement public dans un communiqué.
Durant les 9 premiers mois de l’année 2020, la température moyenne mensuelle sur la France est restée supérieure aux normales 1981-2010, ajoute-t-on, précisant que février 2020 s’est classé au 2e rang des mois de février les plus chauds depuis 1900. Avril et août se classent au 3e rang.
Sur les 120 années depuis que ces moyennes nationales sont relevées, les six années les plus chaudes ont été enregistrées dans la décennie depuis 2011.
« Au cours de la décennie que nous venons de vivre, nous sommes dans une dynamique particulièrement significative, la variabilité devient très réduite », explique Jean-Michel Soubeyroux, directeur adjoint à la direction de la climatologie et des services climatiques de Météo-France, cité par les médias.
« Sur une série de 120 ans, la probabilité pour chacune de ces années (d’être dans les plus chaudes) est d’un sur 120, on voit que les dés sont pipés », poursuit-il.
Le réchauffement climatique a d’ores et déjà des effets perceptibles, dont certains peuvent lui être directement attribués, comme la vague de chaleur tardive enregistrée en septembre, explique M. Soubeyroux.
D’autres «s’inscrivent dans les résultats attendus du changement climatique», comme la forte sécheresse qui a frappé un grand quart nord-est du pays ou certains épisodes météo particulièrement intenses, comme l’«épisode méditerranéen» qui a dévasté une partie des Alpes-Maritimes en octobre, ou encore la remontée en altitude de la limite pluie-neige dans les massifs montagneux.