Sahel : 6,5 milliards USD pour l’initiative « Grande muraille verte »
Abidjan – La Banque africaine de développement (BAD) s’est engagée lundi à aider à mobiliser jusqu’à 6,5 milliards de dollars américains sur cinq ans pour faire progresser l’initiative « Grande muraille verte » dans la région du Sahel.
Ces ressources permettront de mettre en œuvre une série de programmes de soutien à la Grande muraille verte, en s’appuyant sur des sources de financement internes et externes, entre autres, le Fonds des énergies durables pour l’Afrique (SEFA), le Fonds vert pour le climat (FVC) et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), précise un communiqué de la Banque.
Des partenaires multilatéraux de développement se sont joints à la Banque pour aider à mobiliser un financement en faveur de cette initiative promue par l’Afrique, qui vise à restaurer les paysages désertiques actuels de l’Afrique, en assurant la sécurité alimentaire, en créant des emplois et en incitant des millions d’Africains, du Sénégal à Djibouti, à rester dans la région du Sahel.
« Au moment où nous remontons la pente face au coronavirus et à ses répercussions sur notre monde, nous devons réajuster notre modèle de croissance. Nous devons prioriser la croissance qui protège l’environnement et la biodiversité, et cesser de privilégier celle qui compromet notre bien commun », a déclaré le président de la Banque, Akinwumi Adesina.
Le patron de la BAD a prévenu que « la Grande muraille verte fait partie du système de défense de l’environnement en Afrique‑ Un bouclier contre les assauts de la désertification et de la dégradation de l’environnement (..) L’avenir de la région du Sahel en Afrique dépend de la Grande muraille verte. Sans elle, le Sahel risque de disparaître sous l’effet du changement climatique et de la désertification ».
Le changement climatique est la cause de températures extrêmes, de précipitations fluctuantes et de la sécheresse au Sahel, une région où vivent 250 millions de personnes dans dix pays, dont les moyens de subsistance et les progrès durement acquis en matière de développement sont menacés.
Le plan de la Grande muraille verte consiste à planter une mosaïque d’arbres, de prairies, de végétation et de plantes sur 8 000 kilomètres de long et 15 kilomètres de large à travers le Sahara et le Sahel pour restaurer les terres dégradées et aider les habitants de la région à produire une nourriture adéquate, à créer des emplois et à promouvoir la paix.