Les mers norvégiennes pourraient accueillir 40GW de capacité éolienne offshore d’ici 2050
Oslo – Les mers norvégiennes pourraient accueillir 40 gigawatts (GW) de capacité éolienne offshore d’ici 2050, soit 10% des objectifs européens, mais cela nécessite le soutien du gouvernement, a déclaré mardi une alliance de sociétés norvégiennes de pétrole et d’énergies renouvelables.
La Norvège, le plus grand fournisseur de pétrole et de gaz d’Europe occidentale, est un entrant relativement tardif dans l’éolien offshore. Cette année, pour la première fois, les autorités délivreront des licences pour la construction de parcs éoliens en mer dans deux zones de la mer du Nord.
L’Union européenne et la Grande-Bretagne ont prévu 400 GW de capacité éolienne offshore d’ici 2050, la Norvège étant bien placée pour approvisionner ce marché, a déclaré l’alliance, qui comprend Equinor, Statkraft, ainsi que les startups éoliennes offshore Aker Offshore Wind et Vaargroen, une joint-venture d’Eni et HitecVision.
Les membres de l’alliance ont appelé le gouvernement à achever le premier appel d’offres d’ici l’été, et ont déclaré que la Norvège devrait viser à installer 500 mégawatts (MW) de capacité éolienne flottante en mer d’ici 2030, en plus de parcs éoliens fixes avec des liens avec l’Europe.
L’octroi d’un soutien à des projets nationaux pourrait aider les fournisseurs norvégiens d’éoliennes offshore à se développer à l’international, à capturer un dixième de part de marché d’ici 2030 et à générer quelque 9 milliards d’euros de revenus annuels, ont ajouté les entreprises.
Le seul projet actuellement en phase de développement au large de la Norvège est le projet pilote d’Equinor visant à utiliser des éoliennes flottantes en mer pour alimenter plusieurs plates-formes pétrolières en mer du Nord.
Equinor et d’autres sociétés pétrolières, dont Aker, étudient la possibilité d’étendre l’utilisation des éoliennes pour remplacer les turbines à gaz émettant du dioxyde de carbone sur les plates-formes offshore.
Selon les entreprises, cette décision pourrait aider la Norvège à atteindre son objectif global de réduire ses émissions de 50% d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990.