Algérie: des citoyens alertent sur les dangers de l’exploitation de la mine de « Tala Hamza » sur l’environnement
Alger – Des citoyens et des activistes algériens ont alerté sur les dangers de l’exploitation de la mine de Tala Hamza à Bejaïa, en Kabylie, sur l’environnement.
D’après l’économiste algérien Hicham Rouibah, cité par le journal algérien « El Watan », cette exploitation, qui continue de soulever des interrogations, dégage des particules minières « extrêmement polluantes et dangereuses ».
L’économiste a précisé que « comme dans la plupart des secteurs d’activité, il manque une transparence sur la gestion des investissements publics. Il n’y a aucune étude sur les potentiels rendements et profits de cette mine ».
L’économiste s’interroge : « Les infrastructures appropriées d’exploitation minière sont extrêmement coûteuses: a-t-on estimé leur coût ? Combien de temps doit-on consacrer pour les amortir ?.
Il révèle que « les études de l’économie des mines estiment qu’avec une intensité capitalistique (rapport de l’investissement initial sur le CA annuel moyen) de 3 et une marge de 50%, il faut 6 à 7 ans pour récupérer l’investissement initial ».
Par ailleurs, en ce qui concerne le volet environnemental, Rouibah a affirmé que « les coûts sociaux de l’exploitation des mines sont nombreux, difficilement occultables et les exemples vivants ne manquent pas ».
Il a rappelé que « les particules minières sont extrêmement polluantes et dangereuses, les institutions internationales comme l’OMS avaient listé les maladies que l’humain peut contracter : des difficultés respiratoires, aux troubles cérébraux et intestinaux en arrivant au cancer ».
Pour appuyer ses dires, l’économiste a rappelé qu’au Pérou, des centaines d’enfants sont décédés à cause de la propagation des particules de plomb dans l’air et en Zambie, il y a toute une ville qui a été contaminée au zinc, un tiers des habitants ayant perdu la vie par des maladies provoquées par une mine qui datait de 25 ans.
Rouibah a souligné que « des pays développés comme la France et la Norvège ont connu des contaminations de l’eau et de la végétation alors que ces deux pays sont connus pour leur expertise dans le traitement des émissions négatives et suivent un protocole très strict de la Commission européenne ».