Le Brésil veut augmenter sa production d’engrais et réduire sa dépendance aux importations
Brasilia – Le gouvernement brésilien s’attèle à l’élaboration d’une politique visant à augmenter la production d’engrais et à réduire sa dépendance aux produits importés, qui représentent 80% des besoins de ce pays sud-américain à grande vocation agricole.
Un groupe de travail interministériel, créé à cette fin, s’est réuni récemment au siège du gouvernement (Palacio do Planalto).
« Le Brésil ne cesse d’augmenter sa production agricole chaque année, mais il dépend énormément des importations des produits de phosphate. ce groupe de travail a été créé » pour y remédier, a expliqué la ministre de l’Agriculture, Tereza Cristina dans une déclaration à la presse à l’issue de la réunion du groupe de travail sur le Plan national des engrais.
« Ce sujet ne concerne pas uniquement le ministère de l’Agriculture. Il implique aussi le ministère des Mines et de l’Énergie, ainsi que celui de la science et la technologie. Quoi qu’il en soit, tous ces ministères, sous la coordination du Secrétariat aux affaires stratégiques, rédigeront un plan national d’engrais visant une fabrication moins couteuse d’engrais au niveau national, afin de minimiser la dépendance aux produits importés », a-t-elle ajouté, notant que cette démarche renforcera la compétitivité de l’agro-industrie brésilienne.
Le plan national des engrais devra être soumis pour approbation au président Jair Bolsonaro. Outre les ministères, le plan sera rédigé en coordination avec la Société brésilienne de recherche agricole (Embrapa) et du bureau du procureur général. Mme Teresa Cristina a déclaré que le plan offrira une analyse de l’approvisionnement en engrais au Brésil et pourrait aboutir à un projet de loi visant à faciliter la production d’engrais dans le pays.
Par ailleurs, une initiative à l’étude permettrait l’exploitation des réserves de potassium en Amazonie ainsi que des ressources minérales sur les terres autochtones, a relevé la Chambre de commerce arabo-brésilienne.
Selon l’amiral Flavio Rocha, qui dirige le Secrétariat aux affaires stratégiques et coordonne le groupe de travail, la question (d’exploitation des ressources en Amazonie et sur les terres autochtones) sera abordée en profondeur.