ActualitésLes phénomènes météorologiques extrêmes, un signal d’alarme pour préserver la planète terre

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28 Avr

Les phénomènes météorologiques extrêmes, un signal d’alarme pour préserver la planète terre

Casablanca – L’année 2020 a été exceptionnelle non seulement à cause de la pandémie du coronavirus, mais également du fait des phénomènes météorologiques extrêmes enregistrés lors d’une décennie marquée notamment par des niveaux records de température ce qui témoigne de l’urgence à agir contre le réchauffement climatique.

D’après l’Organisation météorologique mondiale (OMM), la période 2015-2020 a été la plus chaude jamais enregistrée, les années 2016, 2019 et 2020 arrivant en tête du classement. Plus largement, le classement de chaque année en fonction des températures ne représente qu’un aperçu d’une tendance à bien plus long terme.

« C’est une indication claire que le changement climatique induit par l’homme est à présent aussi puissant que la force de la nature », a indiqué le Secrétaire général de l’OMM, Petteri Taalas.

Il a précisé que « les concentrations des gaz qui retiennent la chaleur dans l’atmosphère continuent de battre des records et la longue durée de vie du dioxyde de carbone, le gaz le plus important, expose la planète à un réchauffement futur ».

S’agissant des prévisions de cette année, l’OMM note que 2021 figurera également dans la série des années les plus chaudes, malgré l’influence du refroidissement temporaire induit par La Niña, dont les effets sont généralement plus forts la deuxième année.

Dans une lecture de ces mutations, l’expert en météorologie, Mohamed Bellaouchi a estimé que les températures records sont le résultat des changements que connait la planète, qui sont dus essentiellement au réchauffement climatique.

M. Bellaouchi a également fait savoir que même si les scientifiques et les parties concernées par ce phénomène ont émis des avis divers sur ce fléau, ils ont tous admis que le système climatique est devenu déséquilibré, de manière à donner lieu à des phénomènes métrologiques extrêmes.

Il a expliqué que la hausse des températures provoque la fonte de la glace située sur les continents et l’eau piégée dans cette glace va par conséquent se retrouver dans les océans et entraînera mécaniquement une hausse du niveau de la mer.

Ces phénomène se répercute de façon négative sur le cycle de la vie, car 20 à 30 espèces de plantes ou d’animaux ont disparu ou sont sévèrement menacées, relève ce spécialiste, ajoutant que le cumul pluviométrique annuel en 2020 a enregistré un déficit sur tout le Maroc dépassant les 50% au nord de Marrakech et sur les régions Souss-Massa et Anti-Atlas alors qu’il n’a quasiment pas plu sur les provinces du Sud.

Par ailleurs, le Maroc a connu plusieurs événements météorologiques extrêmes qui ont engendré des dommages et des dégâts. Parmi ces phénomènes, des vagues de chaleur estivales, de fortes averses orageuses, des vents forts avec des rafales de l’ordre de 100 km/h, des chutes de grêle comme ce fut le cas le 06 juin endommageant 900ha de culture dans la région du Saiss et du Moyen Atlas, précise t-il.

Face à ces indices, est-il possible de se rattraper?

Pour M. Bellaouchi, il est toujours possible d’intervenir à condition que les Etats respectent leurs engagements concernant le respect de l’environnement, l’usage des solutions propres, l’encouragement de l’économie verte et des énergies propres, précisant que le Maroc figure parmi les pays pionniers en la matière.

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