L’éducation à l’environnement au cœur des préoccupations de l’Unesco
Paris- Dans un monde où la préservation de l’environnement ne cesse de s’imposer en tant que l’une des préoccupations majeures des décideurs, des industriels, de la communauté scientifique et de la société civile, l’Organisation des Nations pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), a placé cette question au cœur de ses actions notamment par le biais de l’éducation.
Faisant partie de ses principales missions, l’organisation onusienne veut ériger l’éducation à l’environnement en tant que composante essentielle des programmes scolaires de tous les pays d’ici 2025.
C’est dans ce cadre-là qu’elle organise, à partir de lundi, une Conférence mondiale sur l’éducation pour le développement durable.
Cette Conférence mondiale devra réunir en mode virtuel depuis Berlin, quelque 2.500 participants dont 81 ministres de l’éducation et acteurs de premier plan engagés dans la transformation de l’éducation afin que tous les apprenants puissent faire face à la crise climatique, à la perte de biodiversité et à tous les autres défis du développement durable.
Cette messe internationale, organisée en collaboration avec le gouvernement allemand, entend ainsi concevoir des stratégies pour l’intégration de l’éducation au développement durable à tous les niveaux d’instruction et de formation, conformément à un nouveau cadre.
Trois jours durant, ses travaux mettront en lumière les moyens optimaux à même d’exploiter l’éducation pour relever les défis mondiaux en lien avec le changement climatique, la perte de biodiversité, les économies vertes et circulaires, le progrès technologique et l’établissement de relations résilientes avec la planète grâce à l’instruction.
Les participants examineront également les moyens de renforcer les capacités des éducateurs, de responsabiliser les jeunes et de prendre des mesures locales par le biais de l’éducation au développement durable.
La rencontre sanctionnera ses travaux par un document baptisé “la Déclaration de Berlin sur l’éducation au développement durable”, qui proposera une série de politiques englobant l’enseignement, l’apprentissage, la formation professionnelle et l’engagement civique.
Récemment et en prélude à cette Conférence mondiale, l’Unesco, basée à Paris, a publié un rapport qui a tiré la sonnette d’alarme quant aux lacunes du système éducatif actuel de part le monde en matière d’éducation à l’environnement.
Cette étude, intitulée “Apprendre pour notre planète », a été, on ne peut plus, très critique vis-à-vis des systèmes éducatifs actuels “incapables” d’offrir aux apprenants les connaissances suffisantes pour s’adapter, agir et répondre au changement climatique et aux crises environnementales.
L’étude, accessible en ligne sur le site de l’UNESCO, a analysé les plans d’éducation et les cadres des programmes scolaires dans une cinquantaine de pays de par le monde.
Il en ressort notamment que plus de la moitié d’entre eux ne font aucune référence au changement climatique, tandis que 19% seulement mentionnent la biodiversité.
Elle fait aussi le constat d’un manque d’attention aux compétences socio-émotionnelles ainsi que celles orientées vers l’agir, pourtant essentielles à l’action environnementale et climatique.
Consciente de ce challenge de taille, l’organisation onusienne s’est fixée pour objectif de faire de l’éducation à l’environnement une composante essentielle des programmes scolaires dans tous les pays d’ici 2025.
A cet égard, l’UNESCO, principale agence de l’ONU en charge de l’éducation au développement durable, qui vise à faire en sorte que tous les apprenants acquièrent les connaissances, les compétences, les valeurs et l’initiative nécessaires pour agir en faveur de la planète et vivre d’une manière soutenable, fédère les efforts de ses 193 États membres pour atteindre cet objectif.
Il s’agit notamment d’orienter les actions des pays vers un soutien de la réforme des programmes scolaires et un suivi des progrès accomplis afin de garantir que chacun acquiert les connaissances, les compétences, les valeurs et les attitudes nécessaires pour introduire des changements positifs et protéger l’avenir de notre planète.