Marrakech : Plaidoyer pour une réforme du financement mondial à la faveur d’une justice environnementale en Afrique (Rencontre)
Marrakech – Les participants à une rencontre organisée en préparation aux Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale (BM), ont plaidé, samedi à Marrakech, pour une réforme du financement mondial afin de réaliser la justice environnementale en Afrique.
Organisée par l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD), avec le soutien de la Fondation Friedrich Ebert, cette rencontre vise à présenter une feuille de route traduisant la position commune de la société civile marocaine agissant dans le domaine environnemental et de ses partenaires nationaux, africains et internationaux, et réaffirmant l’importance d’asseoir les bases d’un nouveau système financier mondial juste et durable et garant d’un développement équitable.
Lors de cette table ronde, les participants, dont des acteurs de la société civile nationale, africaine et arabe, ont souligné que la réforme de la finance mondiale contribuerait à ouvrir la voie à un nouveau système financier mondial juste et durable, aligné à l’objectif mondial de ramener à zéro les émissions de gaz à effet de serre (neutralité carbone) d’ici 2050 et de lutter contre la perte de la biodiversité.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, le coordinateur national de l’AMCDD, Abderrahim Ksiri, a indiqué que les assemblées annuelles du FMI et de la BM offrent l’opportunité pour le Maroc, l’Afrique et les différents acteurs pour plaider en faveur de la réforme du financement mondial de manière à tirer vers le haut celui consacré au développement.
Cette rencontre, qui a rassemblé diverses organisations de la société civile au Maroc, en Afrique et dans le monde, ainsi que des organisations et experts agricoles, a également offert l’opportunité d’exiger la garantie de l’équité et de la justice pour les pays africains, a-t-il expliqué, notant que la réussite des politiques économiques et sociales de ces pays reste tributaire des réformes financières au niveaux national comme sur le plan international.
Dans une déclaration similaire, l’expert en changements climatiques à la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), James Murombedzi, a souligné que la composante « changement climatique » est pleinement intégrée dans les politiques de développement en Afrique, relevant que l’accent est également mis sur la mise en œuvre de « la Stratégie africaine relative au changement climatique 2020-2030 », qui a été approuvée en 2022 par le Comité des Chefs d’États et de Gouvernements africains sur le changement climatique et par la Commission de l’Union Africaine (CUA).
« Le plus grand défi que l’Afrique se doit aujourd’hui de relever demeure celui de l’adaptation au changement climatique, étant donné que c’est le Continent le plus touché par les effets de ces dérèglements climatiques », a-t-il estimé.
Pour y parvenir, l’Afrique est appelée à faire recours au financement nécessaire, et à user des capacités et des ressources appropriées, a-t-il conclu.