Crise climatique: Le SG de l’ONU appelle à une coopération accrue
New York- Le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a appelé, mercredi à New York, à la pleine coopération de la communauté internationale pour faire face à une crise climatique qui s’aggrave.
“Alors que les dirigeants du monde entier se réunissent à Bonn pour des pourparlers sur le climat et se préparent aux sommets du G7 et du G20, à l’Assemblée générale des Nations Unies et à la COP29, nous devons faire preuve d’une ambition sans bornes, mettre le pied au plancher et coopérer au maximum” sur les défis climatiques, a souligné Guterres à l’occasion de la journée mondiale de l’environnement.
Intervenant lors d’une rencontre organisée à cette occasion au musée américain d’Histoire naturelle, le chef de l’ONU a souligné l’urgence d’agir, en particulier dans les 18 prochains mois, pour réduire les émissions, protéger les personnes et la nature des évènements climatiques extrêmes et favoriser le financement de l’action climatique.
Il s’agit aussi de mettre un frein au secteur des combustibles fossiles, a-t-il dit, relevant que « près de dix ans après l’adoption de l’Accord de Paris, l’objectif à long terme consistant à limiter à 1,5 degré Celsius le réchauffement planétaire ne tient qu’à un fil”.
Il a en outre indiqué que les pays du G20, qui produisent 80% des émissions mondiales, doivent aligner leurs plans d’action nationaux pour le climat, leurs stratégies énergétiques et leurs plans pour la production et la consommation de combustibles fossiles sur l’objectif de 1,5 degré.
Pour lui, il est question aussi de faire preuve de solidarité climatique en apportant un soutien technologique et financier aux économies émergentes du G20 et aux autres pays en développement.
« L’année prochaine, les États doivent présenter leurs contributions déterminées au niveau national, c’est-à-dire des plans d’action nationaux pour le climat, qui détermineront les émissions pour les années à venir », a-t-il encore indiqué, rappelant qu’à la COP28, les pays s’étaient mis d’accord pour aligner ces plans sur la limite de 1,5 degré.
“Ces plans doivent énoncer des objectifs de réduction des émissions en valeur absolue pour 2030 et 2035 et concerner tous les secteurs, tous les gaz à effet de serre et toute l’économie”, a-t-il insisté. Ils doivent aussi, selon lui, décrire la façon dont les pays contribueront aux transitions mondiales indispensables pour atteindre l’objectif de 1,5 degré.
Le chef de l’ONU a, de même, indiqué que d’ici à 2030, il faudra notamment réduire la production et la consommation mondiales de combustibles fossiles de 30% au moins et tenir les engagements pris à la COP28, à savoir mettre fin à la déforestation, doubler l’efficacité énergétique et tripler la capacité en matière d’énergies renouvelables. « Chaque pays doit tenir parole et jouer le rôle qui lui revient », a-t-il recommandé.