La désertification, une menace majeure pour la biodiversité de la Namibie (ministre)
Windhoek- La Namibie, l’un des pays les plus secs d’Afrique subsaharienne, est frappée de plein fouet par la désertification, un phénomène qui constitue une menace majeure pour la biodiversité locale, a indiqué mercredi le ministre de l’Environnement, des Forêts et du Tourisme, Pohamba Shifeta.
« Une action collective urgente est nécessaire pour accélérer la lutte contre la désertification et dégradation des terres », a déclaré M. Shifeta lors d’une rencontre organisée dans la ville d’Eenhana (740 km de Windhoek) à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la désertification.
Soulignant l’importance de commémorer cette journée, qui se tient sous le thème « Unis pour la terre. Notre héritage. Notre avenir », il a noté que la désertification et la sécheresse continuent de menacer les moyens de subsistance des populations et d’exacerber les flux migratoires.
À cet égard, le ministre a rappelé que la Namibie a mis en place plusieurs mesures pour lutter contre la dégradation des terres, notamment avec la création du Comité directeur pour la gestion durable des terres et l’adhésion à des initiatives régionales comme la « Grande muraille verte » de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC).
Pour sa part, la secrétaire générale du Forum parlementaire de la SADC, Boemo Sekgoma, a cité des rapports qui évoquent une augmentation alarmante de l’intensité des sécheresses durant les dernières années, notant que la pénurie de pluies, provoquée depuis 2023 par le phénomène climatique El Niño, a affecté plus de 50 millions de personnes en Afrique australe.
La sécheresse sévère qui a frappé la Namibie durant les derniers mois a eu des répercussions dévastatrices sur la production agricole et la sécurité alimentaire du pays.
Connu pour ses vastes étendues désertiques, ce pays d’Afrique australe pâtit sous le coup d’un manque de précipitations en raison d’El Niño, un phénomène provoqué par un réchauffement de l’océan Pacifique tropical oriental qui survient en moyenne tous les deux à sept ans et dure entre 3 et 12 mois.