Colloque à Oujda sur la bonne gestion et la valorisation des ressources en eau
Oujda – Le Centre Driss El Fakhouri des études et recherches en sciences juridiques à Oujda a organisé, mercredi à l’Université Mohammed Premier (UMP-Oujda), un colloque national sous le thème « L’eau: approches multiples » avec la participation d’universitaires, de chercheurs et d’experts en la matière.
Ce colloqué se veut une opportunité pour les participants de présenter leurs visions respectives sur la problématique de la rareté de l’eau et les différentes mesures prises aux niveaux régional et national pour une gestion rationnelle des ressources hydriques et la sensibilisation à la nécessité de préserver cette denrée vitale.
« L’eau est une ressource naturelle sur laquelle reposent toutes les activités sociales et économiques (agriculture, industrie, …) », ont souligné des intervenants à cette occasion, notant que sans eau, aucun organisme, qu’il soit végétal ou animal, ne peut vivre ou même survivre.
Mettant en avant le grand intérêt porté par SM le Roi Mohammed VI à la question de l’eau dans notre pays, ils ont rappelé que la problématique de l’eau a toujours occupé une place importante dans les discours et messages du Souverain et cet intérêt a été rappelé à l’occasion de la Fête du Trône.
Ils ont également mis l’accent sur l’importance du programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, estimant que la préservation des ressources en eau est tributaire de la mise en place d’une gouvernance durable en tant qu’impératif qui s’impose face aux impacts des changements climatiques.
Lors de cet événement, les interventions ont abordé des thématiques liées notamment à « l’adaptation de l’agriculture au stress hydrique résultant du changement climatique », « l’eau et le dispositif juridique international des droits de l’homme », « les problèmes de contrôle des infractions dans le domaine de l’eau », « le rôle de la société civile dans la lutte contre le stress hydrique », « la rareté des ressources hydriques et le droit à l’eau » et « la codification du droit des eaux au Maroc’’.
Dans une déclaration à la MAP, le président du Centre des études et recherches en sciences juridiques à Oujda, Driss El Fakhouri, a souligné que ce colloque a pour objectif de mener une réflexion sur les questions de l’eau, de la rareté des ressources hydriques et de la sécheresse.
Il s’agit d’examiner les différents aspects de la problématique de la rareté de l’eau que connaît le Maroc, d’apporter des éclairages et de proposer des solutions pratiques à même d’aider à faire face à ce phénomène et à assurer la protection des droits des consommateurs à cette denrée vitale, a-t-il fait savoir.
De son côté, le secrétaire général de l’Agence du Bassin Hydraulique de la Moulouya (BHM), Mustapha Bouazza, a fait remarquer que cette rencontre se tient dans un contexte particulier marqué par le phénomène de la sécheresse que connaît le Bassin depuis plus de six ans, notant que face à cette crise hydrique, les autorités gouvernementales et les institutions publiques déploient des efforts considérables pour développer les ressources en eau? à travers la réalisation d’une série de projets structurants, y compris la construction de grands barrages.
Ces efforts importants, a-t-il enchainé, doivent être complétés par l’adoption de mesures stratégiques de rationalisation de l’utilisation de l’eau pour faire face au problème du stress hydrique, qui est devenu structurel en raison des changements climatiques auxquels le monde en général est confronté et le Maroc en particulier.
Il a, par ailleurs, précisé que grâce aux précipitations enregistrées au niveau du BHM pendant les mois de septembre et octobre, les barrages ont connu une amélioration notable, passant d’un taux de remplissage inférieur à 20% à plus de 50 voire 60%, ce qui aura un impact positif sur la saison agricole.
Pour sa part, le professeur à la faculté de droit d’Oujda, Abdelhak Kouirti, secrétaire général de l’Association de protection des consommateurs de la région de l’Oriental, a considéré que le Maroc fait face à des défis majeurs en matière de gestion de l’eau, nécessitant ainsi la mise en œuvre de mesures et de stratégies efficaces de la part du gouvernement et des partenaires clés, y compris la société civile.
Il a indiqué, à cet égard, que la société civile a un rôle vital à jouer dans la conservation de cette ressource précieuse, affirmant que les associations de protection des consommateurs, tant au niveau de la région de l’Oriental qu’à l’échelle nationale, accomplissent un travail considérable en matière de sensibilisation et d’éducation à l’importance de l’économie d’eau.
Ce colloque a été organisé en partenariat avec l’UMP, la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, le Laboratoire des systèmes civils et professionnels relevant de cette faculté, le Centre de l’Oriental des sciences et techniques de l’eau, et l’Agence du Bassin Hydraulique de la Moulouya.