L’impulsion de SM le Roi et la mobilisation de l’ensemble des Marocains ont été d’une grande utilité pour le succès de la COP22
Marrakech – L’impulsion de SM le Roi Mohammed VI et la mobilisation de l’ensemble des Marocains ont été d’une grande utilité pour le succès de la 22è Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP22), tenue du 7 au 18 novembre à Marrakech, a affirmé le président de la COP22, Salaheddine Mezouar.
« Si cette COP a été une réussie, c’est grâce à la mobilisation de femmes et d’hommes qui travaillent jour et nuit pour que tout se déroule dans de bonne conditions », a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse conjointe avec des membres du comité de pilotage marocain de la COP22, rendant hommage également à la mobilisation du secrétariat de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
« Après l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, il était important de créer l’inflexion, laquelle ne pouvait se faire qu’à travers l’action, d’où le slogan qu’on a choisi +la COP de l’action+ », a-t-il ajouté.
Passant en revue les temps forts de la COP22, il a notamment évoqué la Proclamation de Marrakech qui a constitué une réaffirmation par la communauté internationale de la lutte contre les changements climatiques, la priorité donnée à l’action et à l’implémentation, le lancement du Marrakech Global Partnership et le résultat extrêmement riche du Sommet sur la finance.
M. Mezouar a également mis en avant la dimension africaine de cette COP, illustrée par le Sommet africain de l’action, présidé par SM le Roi et sanctionné par la création de trois commissions dédiées à la région du Sahel, la région du Bassin du Congo et aux Etats insulaires.
A ce propos, le président de la COP22 a réaffirmé la disposition du Maroc à apporter tout son soutien, son assistance et son conseil aux Iles Fidji pour l’organisation de la COP23.
De son côté, Hakima El Haite, championne marocaine du climat, a relevé que parmi les acquis de la COP22 figurent notamment la construction d’un partenariat global de l’action et la création d’un réseau de compétences pour les énergies renouvelables.
A la question de savoir si les 100 milliards de dollars par an à l’horizon 2020 promis par les pays développés conformément à l’accord de Paris ont été concrétisés, Mme El Haite a assuré que « la question du financement n’est plus problématique ».
Citant un rapport fait par la Grande Bretagne et l’Australie, elle a indiqué que cette somme sera dépassée et que 65 % (soit les deux tiers) des 100 milliards de dollars proviendront des fonds publics.
Et d’ajouter que durant l’événement de haut-niveau de jeudi, plusieurs fonds d’investissements ont fait des annonces sur des financements de projets en Afrique et dans les Etats insulaires.
M. Nizar Baraka, président du comité scientifique au sein du comité de pilotage, a indiqué que la présidence marocaine a défini plusieurs priorités en relation avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris, touchant en particulier le financement, le renforcement des capacités et la promotion des investissements et de l’épargne verts.
Pour sa part, Driss El Yazami, président du pôle « société civile » au sein du comité de pilotage, a passé en revue les faits marquants de la participation de la société civile à la COP22, évoquant notamment la rencontre parlementaire internationale, à l’initiative du Parlement marocain et la mobilisation des universités marocaines avec l’organisation d’une rencontre des universités internationales.
Il a également évoqué la tenue du deuxième sommet des élus régionaux et locaux qui a réuni plus de 800 personnes, ainsi que l’intervention importante des acteurs culturels (plus de 10 expositions et deux grands concerts) et une réunion de 40 syndicats d’Afrique à Marrakech.