Réalisation d’une cartographie de la vulnérabilité de la nappe des Niayes
Dakar – Une cartographie de la vulnérabilité de la nappe des Niayes face à l’intrusion saline a été réalisée pour identifier des orientations stratégiques afin d’arriver à une préservation durable des ressources en eau, des sols et de la végétation, rapporte la presse locale.
Cette étude entre dans le cadre du Programme d’aménagement et de développement économique des Niayes (PADEN), ajoute la même source.
Comprise entre Dakar et Saint Louis sur une bande de 180 km de long et de 5 à 30 km de large, la zone des Niayes qui correspond à la zone d’intervention du PADEN, est confrontée à une dégradation accélérée de ses ressources naturelles principalement l’eau, les sols et la végétation.
C’est pourquoi l’étude a été menée pour avoir une ‘’cartographie de la vulnérabilité de nappe du littoral Nord vis-à-vis de l’intrusion saline puisque la zone des Niayes reste la principale zone de production horticole du pays’’, a expliqué le Directeur des Bassins et Lacs artificiels, Youssou Lô, mardi à l’Institut Sénégalais de Recherche agricole (ISRA) qui abritait l’atelier de partage de l’étude.
— Le Conseil départemental de Louga a déposé une requête de financement au Fonds vert climat des Nations Unies pour un projet environnemental d’un montant de 13 milliards de francs CFA a révélé, mardi, son président Mbery Sylla.
« Nous espérons pour bientôt décrocher un projet ambitieux de 13 milliards, qui est en bonne voie, en collaboration avec le ministère de l’Environnement et l’Unité de suivi écologique (USE) », a déclaré M. Sylla, au cours d’une rencontre avec la presse.
Selon lui, les services d’un expert environnemental ont été sollicités en la personne de Mactar Cissé, ancien directeur des eaux et forêts, pour manager ce projet. Celui-ci a aussi été bonifié par des experts de la Francophonie lors d’une rencontre en Côte d’Ivoire à laquelle participait le vice-président du conseil départemental, Badara Samb.
Le Fonds vert climat, d’un montant global de 100 milliards, a été mis en place par la Cop 21 pour lutter contre les changements climatiques. Il n’est pas facile à décrocher, selon le secrétaire général du conseil départemental de Louga, Yéri Ba. Il précise que le projet va s’étendre sur 13 collectivités locales.
Voici le bulletin quotidien de l’écologie de l’Afrique pour la journée du mercredi 10 mai 2017 :
Rwanda :
— Le Rwanda a importé récemment 10 rhinocéros noirs d’Afrique du Sud, dans le cadre des efforts du gouvernement visant à réintroduire les espèces en voie d’extinction dans le Parc National de l’Akagera.
« Le retour du rhinocéros témoigne de l’engagement extraordinaire du Rwanda en faveur de la restauration et de la conservation de la diversité naturelle dans le parc de l’Akagera », a déclaré le directeur général d’African Parks qui gère le parc rwandais.
La diversité naturelle des parcs constitue l’une des principales raisons de l’attractivité de la destination touristique rwandaise, d’où ces efforts des autorités pour renforcer la conservation des espèces animales et de la diversité naturelle, souligne-t-on.
En juillet 2015 déjà, sept lions avaient été transférés d’Afrique du Sud vers le parc national de l’Akagera, rappelle-t-on.
Côte d’Ivoire
— Le ministère ivoirien de la salubrité, de l’environnement et du développement durable et celui de l’agriculture et du développement rural ont organisé mardi à Abidjan, des journées d’information au profit des journalistes, des blogueurs et des animateurs de réseaux sociaux sur le ‘’Projet de Gestion des Pesticides Obsolètes et Déchets Associés’’ (PROGEP-CI).
Lancé en février 2016, ce programme, d’une durée de cinq ans, est financé à hauteur de 6,5 milliards FCFA, dont quatre milliards par la Banque mondiale à travers le Fonds mondial de l’environnement (FME) et 2,5 milliards par l’Etat ivoirien.
Le Projet de gestion des Pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (PROGEP-CI) a pour objectif de débarrasser le pays des stocks de pesticides obsolètes et déchets associés, inventorier et gérer de façon respectueuse l’environnement pour la protection de la santé des populations, la conservation de la biodiversité, la réduction de la dégradation des sols et la protection des eaux.
Il vise un renforcement du cadre institutionnel et réglementaire, une réduction significative des stocks, la promotion d’alternative aux pesticides, la saine gestion des stocks de produits homologués et la destruction, par incinération, des pesticides « obsolètes » (périmés, frauduleux et interdits), dans des conditions d’hygiène respectant l’environnement.
— Une délégation du ministère ivoirien de l’industrie et des mines a tenu lundi à Tiassalé, une rencontre avec les populations locales en vue de les sensibiliser sur les dangers de l’orpaillage clandestin notamment sur la santé, le sol, l’apiculture et l’agriculture.
Au cours de la cérémonie d’installation du comité technique local de coordination et de suivi de l’orpaillage dans le département, les intervenants ont expliqué que l’activité extractive de l’or par les orpailleurs dégrade les sols et les rendent inutilisables à cause des produits chimiques toxiques utilisés, tels que le cyanure et le mercure, précisant que cela peut avoir des conséquences néfastes sur la santé et l’environnement.
En ce qui concerne la ville de Tiassalé, l’activité d’orpaillage détruit les aires de ponte (reproduction) des poissons, fait baisser la production du poisson, outre le fait que les substances chimiques utilisées dans l’extraction de l’or et du diamant rendent impropre l’eau du fleuve Bandama, source d’approvisionnement de la région en eau.
Mali :
— La ministre malienne de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, Mme Kéita Aïda M’Bo a déclaré récemment que le degré de dégradation des ressources forestières et fauniques commande de la part de chaque cadre forestier, où qu’il se trouve, un changement de comportement et de mentalité pour réussir sa mission qui est de garantir la gestion durable du patrimoine commun.
Intervenant lors de la réunion d’échanges et d’orientation des activités du service forestier, Mme M’Bo a promis que des efforts seront engagés avec énergie dans ce sens en vue de rétablir l’image du service, suffisamment écornée par le comportement indélicat de certains agents.
Par ailleurs et en terme d’alternatives au bois de chauffe et au charbon, les participants ont recommandé de rendre obligatoire l’usage des énergies renouvelables telles que la biomasse (briquettes combustibles) et le gaz butane.
A cet égard, le ministre a rassuré les responsables présents du soutien de son département ainsi que de celui du gouvernement pour toutes les initiatives pouvant garantir la gestion durable des ressources forestières et fauniques au Mali.
Gabon :
Le Gabon s’apprête à lancer son Programme national d’évaluation environnementale des sites industriels et des services environnementaux (PESISE), destiné à inscrire le pays dans la voie de l’équilibre écologique et du tourisme durable intelligent et de la dynamique de la transparence écologique.
Objet d’une convention de don entre le gouvernement gabonais et la Banque africaine de développement (Bad), d’une valeur de plus de 800 millions de fcfa, ce programme vise à soutenir la transition vers une économie verte à bas carbone, selon le Président de l’Organisation non gouvernementale ‘’Croissance saine environnement’’, Nicaise Moulombi, partenaire de ce programme.
Cet apport financier vise aussi à lutter contre les effets néfastes des changements climatiques au Gabon et, plus spécifiquement, à renforcer les capacités nationales en matière de développement durable, a-t-il ajouté dans des propos relayés par des médias locaux.