Belgique: mise au point d’une technique innovante de plantations d’herbiers marins

Bruxelles – L’université de Gand et plusieurs partenaires de recherche se sont lancés dans la mise au point d’une technique innovante, « peu coûteuse et biodégradable » de plantations d’herbiers marins, des prairies sous-marines essentielles à la biodiversité et à la lutte contre les changements climatique.

Le projet de recherche, intitulé « Plant Me », associe l’Université de Gand aux entreprises belges spécialisées dans le dragage Jan De Nul et Deme ainsi que l’institut maritime portugais CCMAR. Il a « pour mission ambitieuse d’inverser la perte des écosystèmes de zostères en créant une technique innovatrice de rétablissement à grande échelle basée sur des substrats naturels biodégradables ensemencés de zostères », explique Riccardo Pieraccini, doctorant à l’université de Gand, cité dans un communiqué.

Plant Me s’inscrit dans la volonté de rechercher des solutions visant à protéger les côtes de façon « durable et efficace », ajoute-t-on.

Les herbiers marins, présents dans les zones littorales de tous les continents, à l’exception de l’Antarctique, sont en déclin dans le monde entier, sous l’impact de la dégradation de la qualité de l’eau, de maladies phytosanitaires, du changement climatique et de l’érosion côtière. Et pourtant, ces prairies sous-marines sont très importantes pour les littoraux peu profonds, car elles constituent un habitat pour la flore et la faune sous-marine de grande diversité et captent plus de CO2 que les forêts pluviales. Les herbiers marins réduisent également la puissance des vagues jusqu’à 75%, ce qui permet d’enrayer l’érosion.