Les catastrophes liées aux dérèglements climatiques feront de plus en plus de victimes d’ici 2030
Nations-Unies (New York)- Les catastrophes liées aux dérèglements climatiques feront de plus en plus de victimes dans le monde d’ici à 2030, a averti mardi l’organisation des Nations-Unies dans un nouveau rapport.
Le document, réalisé sous la houlette de l’Organisation mondiale de la météorologie (OMM) qui fait partie du système onusien, prévient que les catastrophes naturelles feront environ 150 millions de victimes par an d’ici 2030, soit une augmentation d’environ 50% par rapport à la situation en 2018, où environ 108 millions de personnes victimes de tempêtes, inondations, sécheresses ou incendies, ont été forcées de recourir à l’aide humanitaire internationale.
Les auteurs de cette étude sur la situation des services climatologiques demandent, par conséquent, à la communauté internationale de « passer des alertes précoces à des actions rapides ».
En effet, le changement climatique a augmenté les situations météorologiques et ces catastrophes, aussi bien en nombre qu’en violence.
Pourtant si au cours des 50 dernières années, le nombre moyen de décès enregistrés pour chaque catastrophe a diminué d’un tiers, le nombre de catastrophes lui a été multiplié par cinq et les pertes économiques par sept, selon l’ONU.
Ainsi depuis 1970, plus de 11.000 catastrophes ont été attribuées aux aléas météorologiques, climatologiques et hydrologiques. Elles ont fait 2 millions de morts et occasionné 3.600 milliards de dollars de pertes économiques.
« Alors que la Covid-19 a généré dans le monde une grande crise sanitaire et économique, dont il faudra des années pour se remettre, il est crucial de se rappeler que le changement climatique continuera de représenter une menace permanente et croissante pour les vies humaines, les écosystèmes, les économies et les sociétés pendant les siècles à venir », a déclaré le Secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale, Petteri Taalas, cité dans un communiqué.
Et sous l’effet du changement climatique, les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes ont augmenté en fréquence, en intensité et en gravité, et ont durement touché les communautés vulnérables.
Pourtant, une personne sur trois n’est toujours pas couverte « de manière adéquate par les systèmes d’alerte précoce », met en garde le rapport, soulignant que l’urgence est désormais de « passer à des prévisions axées sur les impacts – qui ne renseignent plus sur ce que sera le temps mais sur ce qu’il fera – de façon que les individus et les entreprises puissent agir rapidement en fonction des alertes émises ».