« Résilience rurale », nouveau programme de coopération maroco-allemande dans le domaine de l’eau
Rabat – Le Maroc et l’Allemagne ont signé, mardi à Rabat, un nouveau programme de coopération dans le domaine de l’eau intitulé « Résilience rurale », qui vient consolider les acquis du programme « AGIRE », lequel a constitué, au cours des douze dernières années de son exécution (2008-2020), un modèle de coopération maroco-allemande en la matière.
Présidée par le ministre de l’Équipement, du Transport, de la Logistique et de l’Eau, Abdelkader Amara, en présence de l’ambassadeur de la République Fédérale d’Allemagne à Rabat, Götz Schmidt-Bremme et de l’ambassadeur de la Confédération Suisse au Maroc, Guillaume Scheurer, cette cérémonie de signature marque la clôture du programme « AGIRE » (Appui à la Gestion Intégrée des Ressources en Eau) et inaugure le lancement du nouveau programme « Résilience rurale » (Appui à la gestion des ressources en eau pour la réduction de la pauvreté et le renforcement de la résilience).
Intervenant à cette occasion, M. Amara a souligné que cet événement représente une occasion pour consolider les relations de coopération entre le Maroc et l’Allemagne, d’une part, et le Maroc et la Suisse, d’autre part, dans le secteur de l’eau et présenter les acquis et les activités des différents projets réalisés dans le cadre de cette coopération fructueuse.
Le programme « AGIRE », dont le budget global s’élève à 22.7 millions d’euros, avec une contribution de la Confédération helvétique d’une enveloppe de 2.8 millions d’euros, représente un modèle de coopération fructueuse dans le secteur de l’eau, a-t-il indiqué.
Notant que le programme « AGIRE » a, durant les douze années de son exécution, permis de mettre à la disposition des Agences de Bassins Hydrauliques du Tensift, du Souss Massa et de l’Oum Errabiaa une assistance technique pour le développement des mécanismes, des procédures et des outils pour une gestion performante, intégrée et durable des ressources en eau, M. Amara a précisé que le nouveau projet « Résilience rurale » s’inscrit dans une perspective de consolidation des acquis et de continuité de la coopération maroco-allemande.
Visant le renforcement et l’appui aux acteurs à l’échelle locale, régionale et nationale à travers le renforcement des compétences et accompagnement des populations rurales pour l’identification et la mise en œuvre de pratiques résilientes face à la variabilité des ressources en eau, le ministre a fait observer que « Résilience rurale » constituera également un appui à la planification et à la gestion décentralisée et participative axée sur l’amélioration de la résilience face à la pauvreté et à la variabilité des ressources en eau, en sus de contribuer au renforcement de la coordination et du dialogue interministériel dans le domaine de la résilience face à la variabilité des ressources en eau.
Doté d’une enveloppe budgétaire de 5,6 millions d’euros, ce nouveau projet s’étalera sur une durée de quatre années (2020-2023) et concernera les périmètres d’action des Agences de Bassins Hydrauliques du Tensift, du Sebou et du Ziz-Guir- Rhéris, a fait savoir M. Amara , précisant que le programme « Résilience rurale » sera orienté vers l’implication et l’amélioration des conditions de vie des populations rurales les plus vulnérables, en renforçant notamment leur résilience face au changement climatique.
Pour sa part, M. Schmidt-Bremme s’est félicité de la « belle coopération entre le Maroc et l’Allemagne » qui relève d’un partenariat stratégique d’exception entre les deux pays sur la question de l’eau et du changement climatique qui dure depuis plus d’une douzaine d’années, insistant qu’il s’agit d’une « coopération bilatérale à pied d’égalité car l’Allemagne a énormément appris de l’expérience considérable du Royaume en matière de gestion des ressources en eau ».
Le diplomate suisse s’est, quant à lui, réjoui de la réussite du programme trilatéral, sur douze années, entre l’Allemagne, le Maroc et la Suisse, lequel a permis d’obtenir des « résultats extraordinaires au niveau national, régional et local » en faveur d’une meilleur gestion des ressources en eau, mettant en lumière la « quasi-généralisation de l’accès à l’eau potable au niveau du Royaume ».
M. Scheurer a également invité l’ensemble des parties prenantes à capitaliser sur l’expérience de l’ancien projet pour continuer d’améliorer les ressources en eau.