2021, une année « charnière » pour le climat (Espinosa)
Rabat – 2021 est une année « charnière » pour le climat, a souligné mercredi la secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Patricia Espinosa.
« Nul doute que 2021 est une année charnière pour le climat et peut-être la plus importante depuis l’adoption de l’accord de Paris », adopté en 2015, a souligné Mme Espinosa lors de la session du groupe de travail chargé de l’évaluation multilatérale de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI) de la CCNUCC, tenue en visioconférence.
« Nous pouvons et nous devons aller de l’avant pour réaliser un changement transformationnel dans la politique et l’action climatiques mondiales », a-t-elle ajouté.
Ces sessions des organes subsidiaires permettront aux Parties d’avancer dans les travaux, « étant donné le volume élevé de travail accumulé en l’absence de sessions en 2020. (…). Cette session est une occasion précieuse pour faire avancer les travaux en vue de la COP26 », prévue en novembre prochain à Glasgow, lit-on dans le site de la CCNUCC .
En se basant sur les informations examinées, Mme Espinosa a fait savoir que les pays développés commencent à intensifier leurs efforts non seulement pour atteindre leurs propres objectifs, mais aussi pour soutenir les efforts mondiaux.
A travers leur rapport de mise à jour biennal, les pays en développement ont également démontré leur rôle crucial dans la lutte contre le changement climatique, a-t-elle noté.
Grâce à une transparence accrue de l’action et de l’échange d’informations, ils présentent, avec une plus grande clarté, leurs efforts nationaux et font des progrès significatifs en ce qui concerne la mise en œuvre des actions climatiques et l’identification des domaines de renforcement des capacités, a-t-elle relevé.
Dans ce sillage, Helmut Hojesky, responsable au ministère fédéral de l’action climatique, de l’environnement, de l’énergie, de la mobilité, de l’innovation et de la technologie en Autriche, a mis en avant les développements récents en matière de réductions des émissions des gaz à effet de serre (GES), notamment le programme du gouvernement autrichien visant à atteindre la neutralité climatique en 2040, en prenant en considération plusieurs domaines stratégiques et l’acte national sur le climat en cours de révision.
Pour sa part, le Chef du département des Changements climatiques auprès du Service public fédéral Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement en Belgique, Peter Wittoeck, a mis en exergue des exemples de stratégies et mesures mises en place pour réduire les émissions des GES, notamment la mise en place de l’éolien offshore, l’utilisation du biocarburant dans les moyens de transport et l’interdiction des systèmes de chauffage basés sur le charbon (2021) et le carburant (2025).
Les sessions des organes subsidiaires de la CCNUCC, à savoir le Conseil scientifique et technologique (SBSTA) et l’organe de mise en œuvre (SBI), ont commencé lundi et se poursuivront jusqu’au 17 juin par visioconférence.
Les négociateurs vont traiter de plusieurs questions, notamment les Contributions nationales déterminées (NDC), la transparence, les financements climatiques et le renforcement des capacités.