L’Angola et la FAO conjuguent leurs efforts pour lutter contre l’invasion acridienne
Luanda – La lutte contre la peste acridienne qui affecte la région sud de l’Angola sera effectuée par des moyens aériens de pulvérisation d’insecticides sur les régions touchées, a révélé lundi le Fonds des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
La peste est due aux changements climatiques, qui influencent massivement la reproduction des criquets, affectant cette fois les champs agricoles et les pâturages des pays africains, a déclaré Panzo Domingos, chercheur à la FAO, dans une interview accordée à la Télévision publique angolaise.
«Nous devons utiliser des insecticides pour pulvériser la zone et, pour le moment, nous travaillons avec le gouvernement angolais, à cet effet», a-t-il souligné, précisant qu’au départ, le ravageur était limité à la seule province angolaise de Cuando Cubango et plus précisément dans les municipalités de Dirico, Rivungo, Calai, Cuangar et Mavinga, mais il s’était ensuite étendu vendredi dernier à la province de Cunene.
Le chercheur a de même souligné qu’une commission multisectorielle, qui comprend des techniciens de certains départements ministériels, a déjà été créée, l’accent étant mis sur les ministères de l’Agriculture, de l’Intérieur, de la Défense, de la Santé et la FAO elle-même.
Et d’ajouter qu’un plan stratégique a déjà été élaboré, devant permettre de surveiller, à travers la Force aérienne nationale, pour cartographier les zones touchées, afin que la pulvérisation se fasse avec précision.
La FAO souligne également qu’elle est déjà en train d’acquérir des équipements de surveillance acridienne, grâce aux fonds mis à disposition par l’organisation elle-même et par le Fonds d’urgence et de réhabilitation du gouvernement belge, qui seront bientôt reçus au niveau de la région de la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC).
A cet effet, des équipements de suivi, de protection, de formation et de protection individuelle sont attendus, à un moment où les agriculteurs des deux provinces de la région sud de l’Angola commencent déjà à parler de la crise alimentaire, en raison des champs dévastés par la peste de criquets, indique-t-on de même source.