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05 Août

Au moins 212 défenseurs de l’environnement tués en 2019 (ONG)

Mexico-Au moins 212 défenseurs de l’environnement ont été tués en 2019, dont deux tiers en Amérique Latine, un nouveau record, selon l’organisation Global Witness.

« A une période où nous avons particulièrement besoin de protéger la planète contre les industries destructrices et émettrices de CO2, les meurtres de défenseurs de l’environnement et des terres n’ont jamais été aussi nombreux, depuis le début du décompte en 2012, dénonce l’ONG.

Parmi les victimes figurent des militants écologistes, activistes en charge de la protection de la nature et de l’environnement, leaders autochtones qui s’activent contre la déforestation, les mines ou des projets agro-industriels, souligne-t-on, notant que le bilan des victimes de la défense de l’environnement de 2019 dépasse le précédent record de 2017, où 207 morts avaient été recensés.

L’Amérique latine représente deux-tiers de ce décompte macabre, dont la majorité des morts ont été enregistrés en Colombie, Brésil, Mexique, Honduras et Guatemala.

Les représentants des peuples autochtones (40 % des tués en 2019) qui vivent au plus près de la nature « subissent un risque disproportionné de représailles » lorsqu’ils se battent pour défendre « leurs terres ancestrales ».

Les mines sont le secteur le plus meurtrier pour les défenseurs de l’environnement (50 morts). L’agro-industrie arrive ensuite, avec 34 militants tués en s’opposant à des exploitations d’huile de palme, de sucre ou de fruits tropicaux, en grande partie en Asie.

Le combat contre l’exploitation forestière a de son côté fait 24 victimes, une augmentation de 85 % par rapport à 2018, alors que les forêts sont primordiales dans la lutte contre le réchauffement climatique. Global Witness note que 33 militants ont été tués en Amazonie (en grande majorité au Brésil), luttant contre la déforestation entraînée notamment par des grands projets miniers et agricoles.

Défendre la forêt peut aussi coûter sa vie en Europe, continent pourtant le moins touché par les meurtres de défenseurs de l’environnement. Ainsi en Roumanie, où l’une des plus importantes forêts primaires d’Europe est victime d’exploitation sauvage, le garde-forestier Liviu Pop a été abattu en octobre 2019 après avoir surpris des bûcherons illégaux. Un mois plus tôt un autre était tué d’un coup de hache à la tête.

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