2è sommet des médias à Dakar: Une rencontre dédiée à la radio comme outil essentiel de sensibilisation au changement climatique
Dakar – Les participants au deuxième sommet des médias sur les changements climatiques tenu à Dakar ont souligné vendredi que la radio en tant que plateforme de communication la plus accessible et la plus utilisée en Afrique, reste un outil vital dans la sensibilisation aux risques des catastrophes naturelles.
Lors d’un panel intitulé « déclencher le changement politique : promouvoir la réduction des risques de catastrophes par la radio », les participants ont mis l’accent sur le rôle de la radio en tant que moyen efficace pour atteindre des populations diverses, en particulier dans les zones reculées et marginalisées, à travers notamment la diffusion des informations fiables et précises.
La capacité de la radio à fournir des mises à jour en temps réel, des alertes précoces et du contenu éducatif la positionne comme un média clé pour la sensibilisation des risques de catastrophes, ont-ils souligné, notant que cet outil de communication peut combler le fossé entre les décideurs politiques et les communautés en adaptant les contenus aux langues locales et aux contextes culturels, et en veillant à ce que les messages cruciaux en la matière trouvent un écho et incitent à l’action.
Les panélistes ont également fait savoir que les stations radio communautaires offrent une plate-forme de dialogue participatif, permettant aux populations locales d’exprimer leurs préoccupations et de contribuer à l’élaboration de politiques et de stratégies .
Dans une déclaration à la MAP, Irene Gaouda, chef de desk francophone à l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR), a souligné que la thématique de ce sommet, placé sous le signe «La radio au cœur des communautés : ensemble face au défi climatique », est une interpellation lancée par l’UAR et ses partenaires pour que les journalistes s’intéressent davantage aux questions environnementales et climatiques, notant que la question des changements climatiques concerne tout le monde.
« Le rôle premier du journaliste, ce n’est pas d’attendre que les catastrophes naturelles surviennent. Il faut prévenir, produire des émissions régulièrement, sensibiliser les populations, et leur parler un langage simplifié », a estimé Mme Gaouda, et aider les autorités publiques à mettre en place des programmes d’éducation à l’environnement.
De son côté, Adja Fatou Sarr, chef de desk environnement à Radio-Sénégal, a indiqué que le rôle du journaliste est d' »informer, sensibiliser, mais également vérifier la véracité des informations en faisant des reportages sur le terrain, et à interroger des experts qui peuvent donner des éclaircissements par rapport à quelques zones d’ombre et répondre aussi aux attentes des populations ».
Le journaliste environnementaliste, Ibrahima Diedhiou, à la radiotélévision du Sénégal, a, quant à lui, souligné que les professionnels des médias ont une mission très capitale pour essayer de sensibiliser les populations et les décideurs politiques quant aux effets des changements climatiques et des mesures urgentes à prendre en la matière.
Organisé par l’Union Africaine de Radiodiffusion (UAR) en partenariat avec le Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe, cet événement de deux jours réunit des experts, des responsables gouvernementaux et des professionnels des médias pour réfléchir au rôle clé de la radio dans la lutte contre le changement climatique.
Initié à l’occasion de la Journée mondiale de la radio, le sommet vise aussi à explorer les moyens de renforcer l’utilisation de la radio comme outil de sensibilisation, d’éducation et de mobilisation pour faire face aux enjeux climatiques, et à partager les meilleures pratiques, notamment en échangeant les expériences sur l’utilisation de la radio pour sensibiliser à l’urgence climatique.