Agadir : l’application de la loi sur la transhumance pastorale au centre de discussions lors de la 1ère réunion de la commission nationale des parcours pastoraux
Agadir – Le ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, Aziz Akhannouch a présidé mardi à Agadir la première réunion de la commission nationale des parcours pastoraux, consacrée à la discussion de la matérialisation de la loi 13-113 et ses textes d’application ainsi que les mécanismes et les moyens de son application effective, et ce, avec la contribution de tous les partenaires et intervenants concernés par l’activité pastorale.
Un communiqué du ministère adressé à la MAP rapporte que le ministre a indiqué que cette réunion intervient après cinq années de réflexion collective et concrète sur la pratique de la transhumance, qui ont permis de réaliser des progrès importants sur plusieurs questions, notamment sur le plan juridique.
M. Akhannouch a aussi souligné l’importance de cette réunion pour la mise en œuvre du cadre juridique relatif aux activités pastorales et la transhumance, indiquant que le travail des comités régionaux débutera simultanément à travers la mobilisation de toutes les parties concernées afin de garantir la mise en œuvre des mesures d’accompagnement de la loi.
Par ailleurs, l’arsenal juridique élaboré après une étude approfondie et un diagnostic multidimensionnel des activités pastorales et de transhumance, menée par le ministère et tous les partenaires concernés, veille à fournir des informations continues et actualisées sur l’état des pâturages pour répondre aux problématiques posées, note-t-on de même source.
Parmi les dispositions prévues par cette loi, le communiqué évoque la formation d’agents qui veilleront à son application. Les assemblées élues, quant à elles, mettront en place des enclos au niveau collectif pour recevoir les troupeaux en cas d’infraction, fait savoir la même source avant de relever que parallèlement à cela, les programmes d’aménagement et de création de points d’eau se poursuivront afin d’accompagner les transhumants pour résoudre les problèmes liés à cette activité.
A noter que ladite Commission est chargée de donner son avis sur toute question se rapportant au domaine pastoral et peut formuler toute recommandation visant le développement des activités pastorales et l’utilisation, la préservation et la conservation durable des espaces pastoraux et sylvo-pastoraux. Dans chaque région du Maroc où il existe de tels espaces, des sections régionales ont également été mises sur pied.
La loi sur la transhumance pastorale et la gestion et l’aménagement des espaces pastoraux met en place le cadre juridique relatif à l’organisation, au développement et à l’exploitation rationnelle et durable des ressources pastorales. Selon ce texte, le pâturage doit s’effectuer dans le respect du droit de propriété d’autrui et dans la logique de la préservation des ressources naturelles. Le texte précise qu’une aide technique et financière peut être accordée par l’État pour l’aménagement et la préservation des espaces pastoraux aux propriétaires.
Cette réunion s’est tenue en présence notamment du Secrétaire d’Etat chargé du développement rural et des eaux et forêts, Hamou Ouhali, du wali de la région de Souss-Massa, gouverneur de la province Agadir Ida Outanane, Ahmed Hajji, du président du conseil de la région, Brahim Hafidi et du président de la chambre d’agriculture dans la région de Souss-Massa, Ali Qayouh ainsi que les représentants des professionnels et des départements ministériels concernés.
02/10/2018 (MAP),