Algérie/Forum régional sur le développement pour les Etats arabes: Appel à l’utilisation des NTIC pour une maîtrise optimale des changements climatiques
Alger – Les intervenants au forum régional sur le développement pour les Etats arabes, tenu lundi à Alger, ont plaidé en faveur d’un large déploiement et d’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour une maîtrise optimale des changements climatiques.
Le spécialiste en climatologie, M. Keith Dickerson, a indiqué que « les changements climatiques ont de graves répercussions sur l’environnement et que l’impact des activités humaines sur l’environnement et sur les changements climatiques, en particulier, sont des questions de préoccupation croissante ».
« Les TIC offrent de nouvelles possibilités d’atténuer et de s’adapter aux changements climatiques », a-t-il dit, ajoutant que les TIC aident à surveiller et à analyser les variations climatiques à court et à long terme.Il a, à ce propos, appelé le monde arabe à échanger les expériences et à acquérir des outils et mécanismes à même de permettre l’élargissement des TIC à tous les domaines afin de protéger l’environnement et réduire les émissions de carbone.
De son côté, le directeur du bureau développement au sein de l’Union internationale des télécommunications (UIT), Brahima Sanou, a appelé à « mettre en œuvre les initiatives issues de la Conférence mondiale de développement des Télécommunications (CMDT-17, afin de mieux maitriser notamment les changements climatiques.
Lors des débats, il a été relevé l’impératif de lutter contre les changements climatiques, en encourageant la conclusion de partenariats public-privé pour mettre au point des technologies plus économes en énergie, telles que les énergies renouvelables, principalement les énergies éolienne et solaire. « Les nouvelles technologies, devraient ouvrir la voie à une nouvelle génération de produits dont le bilan énergétique est moins nocif, permettront d’éviter des déplacements et d’améliorer l’efficacité de la répartition des biens tout en économisant du combustible », ont-ils estimé.
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– Le recensement hivernal des oiseaux migrateurs effectué annuellement au niveau des huit zones humides de la wilaya d’Oran, révèle une nette régression de certaines espèces, de moins en moins présentes dans la région depuis quelques années, a indiqué lundi la conservation des forêts.
Le nombre d’oiseaux migrateurs dans les zones humides d’Oran, ne cesse de baisser depuis 2012, a affirmé M. Chami Mohamed, chef du bureau des zones humides au niveau de la conservation locale des forêts. Hormis les flamants roses présents massivement au niveau du lac Télamine, le nombre des autres oiseaux migrateurs a nettement baissé, a-t-il indiqué, précisant que 52.390 oiseaux migrateurs de 34 espèces dont 17 espèces protégées, ont été recensés cette année.
Le flamant rose représente 57% de l’ensemble des oiseaux recensés, avec 30.000 individus, concentrés surtout au niveau du lac Télamine. Les 43% restants, soit 22.390 oiseaux sont départagés entre les 35 autres espèces dont 50% sont des gibiers d’eau. Certaines espèces, telle que l’érismature à tête blanche, qui nichait à Dayet Sidi Echahmi les années passées, n’ont pas été observées cette année, souligne M. Chami ajoutant que les raisons de la régression du nombre des oiseaux migrateurs sont multiples, les changements climatiques et la pollution notamment.
Une diminution du niveau d’eau dans ces zones humides d’Oran, qui varie entre 20% et un maximum de 50%, est un autre facteur du non-hivernage des oiseaux migrateurs dans la région. Une rencontre avec des ornithologues et observateurs des mouvements des oiseaux sera prochainement organisées pour définir les raisons exactes du recul de l’hivernage des oiseaux en Oranie, note M. Chami. Il a de même précisé que le nombre des oiseaux migrateurs dans les huit zones humides que compte la wilaya d’Oran qui dépassait les 83.000 en 2015, a baissé jusqu’à 79.000 en 2016, et à 55.000 en 2017 pour enfin toucher les 52.000 cette année.
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-. Le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, a mis en avant l’impératif d’un partenariat qui prendra désormais en compte, dans toute relation avec un partenaire étranger désirant investir en Algérie à l’horizon 2020-2030, une démarche globale incluant le solaire.
Intervenant lors des travaux d’une conférence dédiée à la transition énergétique, organisée au Palais des expositions à Alger, par le Forum des chefs d’entreprise (FCE), Ould Kaddour citera le cas de la compagnie norvégienne Statoil «qui veut revenir sur un champ de gaz qu’elle a abandonné depuis deux ou trois ans».
La donne a cependant changé, souligne-t-il, car «nous voulons désormais que le retour de ce partenaire, présent par ailleurs sur d’autres gisements en Algérie, soit accompagné d’un engagement sur le solaire, dans une démarche d’intégration globale».
Il a souligné que son groupe s’est engagé dans une démarche de transition énergétique «depuis longtemps», en axant sur des projets intégrés incluant le solaire au sud du pays, via notamment des contrats avec ses partenaires étrangers. Il a estimé que le groupe ne doit pas focaliser «à lui seul l’attention», dans le cadre de la démarche visant une transition énergétique, soulignant, dans ce sens, l’importance, au niveau local, d’un partenariat avec les entreprises nationales, dont celles du secteur privé, et au niveau international, un partenariat étranger basé «sur la fourniture du gaz par l’Algérie et de la technologie par les investisseurs étrangers», dans une optique favorisant l’émergence des énergies renouvelables.