Argentine: Le gouverneur de la province de Chabut a affirmé qu’il ne signera pas l’accord fédéral sur le secteur minier

Buenos Aires – Le gouverneur de la province de Chabut, au sud de l’Argentine, a affirmé qu’il ne signera pas l’accord fédéral sur le secteur minier auquel sont parvenus le gouvernement fédéral et les gouvernements des provinces à l’issue de quatre mois de négociations, en relevant que cet accord touchait aux prérogatives des provinces et posait des problèmes environnementaux.

Le gouvernement argentin et les gouvernements des provinces tentent depuis des semaines de s’accorder sur 39 points figurant dans le projet d’accord élaboré par le Conseil fédéral des mines, portant sur la nécessité de concilier entre le besoin de préserver l’environnement et les politiques fiscales du secteur.

Des organisations environnementales, dont « l’Union des associations citoyennes », estiment que l’accord permettra aux compagnies d’exploiter des mines dans des zones protégées, de polluer les rivières et de détruire les terres agricoles.

Les ministères de la défense et de l’environnement argentins étudient un projet de création d’un observatoire national sur les changements climatiques qui sera chargé de répondre rapidement aux urgences, rapportent les médias argentins.

L’Observatoire aura pour mission de coordonner les ressources scientifiques, techniques et gouvernementales pour garantir une intervention rapide et efficace de la part des différentes parties chargées de la lutte contre les désastres naturels, rapporte l’agence de presse « Telam ».

Voici, par ailleurs, le bulletin de l’écologie de l’Amérique du Sud pour la journée du jeudi 16 février:.

– Brésil

Le Brésil mise sur la promotion des croisières fluviales en vue de développer l’éco-tourisme dans le Pantanal sud, l’une des plus grandes zones humides de la planète.

Avec près de 200.000 visiteurs par an, les zones humides du Pantanal sud, à la frontière avec la Bolivie, représentent la nouvelle vitrine du tourisme que le géant sud-américain compte développer.

La ville de Corumba, dans l’Etat du Mato Grosso do Sul, est le point de départ d’un grand nombre de ces croisières, d’une durée moyenne de quatre à cinq jours, proposant des activités axées sur la promotion de la biodiversité dans le Pantanal sud.

Selon les données du ministère du tourisme, le Brésil a accueilli 6,3 millions de touristes en 2015, dont 15,7 pc à des fins d’écotourisme, soit bien que les 12,8 pc enregistrés en 2014.

De nombreuses communautés autochtones qui vivent dans la région du nord de l’Amazonie s’inquiètent des risques que posent l’exploration pétrolière dans la région, rapporte l’antenne brésilienne de l’organisation Greenpeace.

Dans un carnet de voyage sur le périple qu’effectue la navire « l’Esperanza » au large de l’Amazonie, l’organisation rapporte que les projets d’exploration de compagnies comme Total ou BP ne menacent pas seulement le récif de l’Amazone, mais aussi la biodiversité à terre et les populations qui en dépendent.

Le développement de projets pétroliers dans la région créerait d’autres graves nuisances pour les habitants des villages indigènes, avertit l’organisation, en allusion à l’extension de la route BR156 qui traverse désormais 11 villages autochtones et à l’intense trafic de poids lourds qui s’en est suivi.

Selon Greenpeace-Brésil, tous les risques écologiques doivent conduire à l’abandon des projets d’exploration pétrolière près du récif de l’Amazone, découvert il y a quelques mois seulement par les scientifiques.

– Chili

La prolifération des algues a provoqué la mort de 170.000 saumons au Chili, deuxième exportateur de ce poisson après la Norvège.

Citant le Service national de la pêche et de l’agriculture (Sernapesca), les médias locaux rapportent que la prolifération des algues ne concerne pas les fermes d’élevage du saumon au sud du Chili, mais elle a été constaté sur une partie des voies maritimes utilisées par les producteurs pour transporter le Saumon dans des citernes remplies d’eau de mer.

Selon Sernapesca, beaucoup de saumons sont morts lorsque les citernes dans lesquelles ils se trouvaient ont été remplies d’eau de mer contaminée par les algues.

La prolifération des algues provoque la production de matières toxiques qui affectent les poissons.

L’année dernière la prolifération des algues a tué 20 pc des saumons d’élevage chiliens (25.000 poissons) ce qui a eu un impact sur les prix.