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18 Mai

Australie : Des poissons de l’aquarium de Cairns montrent des signes de solitude

Canberra -Plusieurs poissons de l’aquarium de Cairns, en Australie, ont montré des signes de solitude, voire de dépression, depuis que l’établissement a fermé ses portes au public en mars en raison du coronavirus. Selon les biologistes marins qui s’en occupent, certaines espèces apprécient véritablement les interactions avec les humains et s’y attachent.

L’aquarium de Cairns, en Australie, a ouvert ses portes il y a deux ans, mais a dû les refermer à la mi-mars à cause de l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19). Et visiblement, il n’y a pas que les employés qui ont été perturbés par l’absence de visiteurs. Le personnel de l’établissement a ainsi observé des signes de solitude chez certaines espèces.

« Un bon nombre de poissons ont commencé à se comporter un peu étrangement, presque même à bouder », a témoigné Paul Barnes, biologiste et conservateur de l’aquarium.

Le favori du public, Chang, un mérou géant du Queensland, a été particulièrement touché par l’absence soudaine d’humains. « Il a arrêté de manger pendant quelques semaines, et il mange encore trop peu », a indiqué M.Barnes.

Le spécialiste a rappelé que les poissons peuvent voir les gens à l’extérieur de l’aquarium, et leur présence est « une forme de stimulation » pour eux. « Ils aiment scruter les visages, regarder quelles couleurs les gens portent », a-t-il précisé.

Pour leur apporter un peu plus de présence humaine, la direction a décidé de recruter un nouveau plongeur pour nager avec eux et leur tenir compagnie. « Nous avons des requins léopard, et ils aiment presque être tenus et câlinés comme des chiots », a précisé le directeur général, Daniel Leipnik.

Une étude menée en 2017 par des chercheurs américains a démontré que les poissons ressentent des émotions et sont capables de reconnaître leur propriétaire. Leur cognition n’est d’ailleurs pas très différente de la nôtre. «La neurochimie est tellement similaire que ça en est effrayant», a expliqué Julian Pittman, professeur en sciences biologiques et environnementales à l’Université de Troy en Alabama.

 

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