Bruxelles – La mise à l’arrêt progressive de Doel 1, le plus vieux réacteur nucléaire de Belgique, a démarré, a annoncé, lundi, l’exploitant des centrales belges, Engie.

La Belgique compte sept réacteurs nucléaires installés, dont cinq fonctionnent toujours. Doel 3 et Tihange 2 ont respectivement été arrêtés en 2022 et 2023 dans le cadre de la loi de sortie du nucléaire. Cette année, ce sera au tour de Doel 1, Doel 2 et Tihange 1.

Le précédent gouvernement avait conclu un accord avec Engie pour maintenir l’activité de Tihange 3 et Doel 4 jusqu’en 2035.

Le réacteur Doel 1 continuera, lui, de produire de l’électricité jusqu’au soir du 14 février. Le processus de mise à l’arrêt est cependant déjà en cours, a indiqué Engie.

« Le réacteur nucléaire est en train de s’éteindre. Le combustible nucléaire s’épuise, ce qui entraîne une perte de puissance progressive du réacteur. Celui-ci sera définitivement arrêté tard dans la soirée du 14 février. Ensuite, nous le laisserons refroidir et les barres de combustible seront retirées du cœur. C’est un processus qui prendra plusieurs semaines », a expliqué une porte-parole de l’exploitant.

La sortie du nucléaire a été, ces dernières années, au cœur de nombreuses polémiques au sein de la classe politique belge, entre partisans et opposants.

Le nouveau gouvernement fédéral, qui a prêté serment lundi, a annoncé un tournant majeur dans la politique énergétique belge, en abandonnant la sortie du nucléaire, et actant la prolongation des réacteurs Doel 4 et Tihange 3 au-delà de 2035.

Il souhaite également aller encore plus loin, en accélérant la construction de nouveaux réacteurs pour accompagner l’électrification croissante et renforcer l’indépendance énergétique du pays.

Toutefois, l’opérateur Engie refuse toute prolongation, au risque de s’engager dans un bras de fer avec le gouvernement. L’énergéticien français rappelle son engagement dans le démantèlement des réacteurs déjà arrêtés.