La Belgique n’est pas sur la bonne voie pour atteindre les ODD en 2030 (Rapport)
Bruxelles – La Belgique n’est pas sur la bonne voie pour atteindre les objectifs de développement durable (ODD) en 2030, ressort-il d’un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) relayé mercredi par les médias belges.
Parmi les obstacles auxquels est confrontée la Belgique, le rapport cite la fragmentation des compétences et le manque de coordination entre les gouvernements fédéral et régionaux.
Le rapport, auquel plus de 250 experts ont participé, souligne que le manque de cohérence entre les politiques entrave bien souvent les progrès dans des domaines comme l’énergie et le climat, les transports ou encore la fiscalité.
Parmi les points à améliorer, l’OCDE note que la pollution de l’air, notamment due aux transports et au chauffage, reste à un niveau préoccupant pour la santé, même si elle s’est améliorée au fil des années.
Selon le rapport, la Belgique est également loin d’avoir atteint les objectifs en termes de qualité des masses d’eau en raison notamment de l’utilisation élevée de nutriments et de pesticides dans l’agriculture, principales sources de pollution des eaux souterraines et de surface.
Par ailleurs, le document relève que « les performances belges restent insuffisantes pour enrayer la perte de biodiversité et atténuer les pressions croissantes du développement démographique, de l’urbanisation et des pratiques agricoles intensives ».
En ce qui concerne l’énergie et le climat, le rapport pointe « la dispersion des compétences et l’absence d’organe de coordination indépendant », deux freins au développement « d’une vision commune à long terme et à la mise en oeuvre de politiques cohérentes ».
La réalisation des objectifs climatiques 2020 demeure incertaine et des efforts supplémentaires sont nécessaires à l’horizon 2030, alors que les combustibles fossiles, principalement le pétrole et le gaz, dominent le bouquet énergétique, note l’OCDE. La production d’énergie à partir de ressources renouvelables ne représentait que 9,4% de la consommation finale brute d’énergie en 2018, bien moins que l’objectif de 13% fixé pour 2020.