ActualitésBelgique: proposition d’un arrêté interdisant l’usage des insecticides néonicotinoïdes

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06 Fév

Belgique: proposition d’un arrêté interdisant l’usage des insecticides néonicotinoïdes

Bruxelles – Après s’être attaqué au glyphosate, le ministre wallon de l’environnement, Carlo Di Antonio, s’apprête à proposer un arrêté interdisant l’usage des insecticides néonicotinoïdes par les particuliers en Wallonie.

L’arrêté a reçu le feu vert du Conseil d’Etat. Il sera rapidement adopté en troisième lecture et entrera en vigueur dès sa publication au Moniteur. Particularité due à la répartition des pouvoirs en Belgique, la mise sur le marché (donc la vente) des herbicides à base de glyphosate restera autorisée : c’est de la compétence du fédéral dont les ministres de l’Agriculture et de la Santé ne partagent pas les préventions de Di Antonio.

Aussi des recours de Phytophar, la fédération des fabricants, ou de certains producteurs eux-mêmes ne sont-ils pas exclus. L’interdiction concerna les particuliers, mais aussi l’utilisation des herbicides à base de glyphosate pour faciliter la récolte en éliminant les feuilles gênantes (pommes de terre) ou pour ‘’dessécher’’ les céréales.

Voici, par ailleurs, le bulletin de l’écologie de l’Europe occidentale pour la journée du lundi :.

.- Lisbonne  – Le Mouvement Ibérique Anti-nucléaire (MIA), qui a tenu ce weekend à Lisbonne, une rencontre sous le slogan ‘’Fermer Almaraz’’, va déposer ce lundi auprès de la Présidence de la République le dossier de recours présenté en Espagne le 27 janvier en vue de mettre un terme à la construction d’un nouveau site de déchets nucléaires aux environs de la centrale d’Almaraz.

Cette rencontre est la plus grande manifestation anti-nucléaire jamais enregistrée au Portugal, et à laquelle ont participé plus de 200 personnes, selon le responsable du mouvement, qui a indiqué que c’était aussi une occasion pour fixer les dates de ses prochaines actions, afin de veiller à ce que la centrale nucléaire, située à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Portugal, soit fermée en 2020, tel que prévu.

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.- Le gouvernement portugais a indiqué ce week-end qu’elle va lancer de nouveaux projets dans le domaine des énergies renouvelables avec une capacité installée d’environ 750 mégawatts et un investissement potentiel de plus de 800 millions d’euros.

Selon le ministère de l’Economie, outre les 380 mégawatts de licences pour installations solaires, sans tarifs subventionnés par les consommateurs et avec des garanties déjà présentées par les promoteurs, le gouvernement a approuvé des projets de 41 mégawatts pour trois centrales à biomasse.

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.- Madrid – Le gouvernement catalan a donné son feu vert à la réalisation d’un pacte pour la promotion de la transition énergétique, avec comme objectif de générer 100 pc de l’énergie consommée dans la région à partir de sources renouvelables.

Ce plan vise à placer le consommateur au centre du système énergétique régional et encourager l’autoproduction par les citoyens d’énergie électrique à partir d’énergies renouvelables, notamment le solaire, rapportent les médias locaux.

Quelque 66pc de l’énergie consommée en 2014 en Catalogne provenait de l’énergie fossile, notamment le pétrole (44,4 pc) et le gaz naturel (21,5 pc).

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.- La puissance éolienne installée en Espagne a augmenté de 38 MW en 2016 pour atteindre un total de 23.026 MW, selon les chiffres de l’Association éolienne espagnole (AEE), qui souligne que la ‘’paralysie’’ du secteur éolien continue ainsi de se prolonger depuis l’entrée en vigueur de réforme énergétique.

Durant les trois dernières années, seul 65 MW procédant de l’énergie éolienne ont été installés, contre 2.334 MW durant les trois années précédentes, relève l’AEE, notant que cette situation a obligé les fabricants espagnols d’éoliennes à exporter pratiquement 100pc de leur production.

En 2016, Iberdrola a conservé sa position de première entreprise propriétaire de parcs d’énergie éolienne en Espagne avec 24,2 pc de part du marché, suivie d’Acciona avec 18,5 pc.

.- Londres – Le réchauffement climatique serait derrière les inondations, les tornades et les vagues de chaleur ayant secoué le monde ces dernières années, selon les conclusions d’une étude menée par des chercheurs britanniques.

Le phénomène climatique El Niño joue un rôle ‘’évident’’ dans une partie des phénomènes observés sur la planète, soulignent les auteurs de cette étude.

El Niño, qui survient tous les quatre à sept ans en moyenne, est provoqué par un changement de sens des alizés au-dessus du Pacifique équatorial.

Les eaux chaudes de surface, qui s’accumulent normalement dans l’est du Pacifique, se déplacent vers l’ouest, entraînant des pluies plus abondantes sur la côte ouest de l’Amérique et davantage de sécheresse en Asie du Sud-est et en Australie.

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.- Une augmentation sans précédent des alizés sur le Pacifique a freiné le réchauffement climatique ces douze dernières années mais les effets de ce phénomène sont temporaires et les températures vont recommencer à grimper, affirment les climatologues.

La forte augmentation des alizés qui soufflent des Amériques jusqu’au Pacifique ouest, dans la région de l’équateur, a renforcé le mouvement des eaux des océans, indique cette étude dans la revue scientifique ‘’Nature climate change’’.

‘’Si les alizés soufflent avec une vigueur particulière, l’eau chaude qui s’accumule commence à converger vers l’intérieur de la mer’’, explique le chercheur qui a mené cette étude, Matthew England.

‘’D’une certaine manière, cela emprisonne sous la surface de l’océan l’énergie dégagée par les gaz à effet de serre et c’est ce qui a provoqué le hiatus (dans le processus de réchauffement climatique)’’, a-t-il ajouté.

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.- Genève – La Commission chargée de l’environnement au Parlement suisse a demandé aux députés d’autoriser le gouvernement à ratifier l’accord de Paris, adopté en décembre 2015 afin de limiter l’élévation de la température en-dessous de 2 °C.

Par 15 voix contre 8, la commission a estimé que l’adhésion du pays helvétique à cet instrument international avec un objectif ambitieux ‘’constitue un signal fort pour la protection du climat’’.

L’accord de Paris oblige tous les États membres à déposer tous les cinq ans des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre et à prendre des mesures concrètes dans ce sens.

Si le Parlement donne son aval à sa ratification d’ici l’été prochain, l’exécutif pourra alors participer à la première conférence des Etats Parties programmée l’automne prochain.

La Suisse s’est déjà engagée auprès de l’ONU à réduire les émissions de gaz à effet de serre de 50pc d’ici 2030 par rapport à celles de 1990, tout en réalisant une partie de ces réductions à l’étranger. Cet objectif n’a reçu l’aval que de 13 voix des membres de la commission parlementaire contre 12.

.- Une alliance d’ONG environnementales s’est élevée contre le Fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA), une initiative lancée par des parlementaires et qui sera soumise au vote populaire le 16 février.

Le FORTA, censé fluidifier la circulation et le mitage en milieu urbain, contribuera à accroître la pollution et les changements climatiques, a souligné lundi dans un communiqué l’alliance qui comprend Greenpeace, l’ONG Pro-natura et la Fondation suisse de l’énergie.

‘’Les infrastructures que nous créons maintenant influencent la mobilité des vingt prochaines années. Construire de nouvelles autoroutes, c’est aggraver les problèmes de la circulation’’, a expliqué le collectif.

Selon les estimations d’experts, la circulation est à l’origine d’environ 40 pc des émissions de CO2 en Suisse. ‘’Pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat, il faut réduire massivement ces émissions, ce qui est totalement illusoire avec une offensive routière telle que le FORTA’’, ont conclu les organisations environnementalistes.

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.- Paris – Eco-système, organisme français chargé de la collecte, la dépollution et le recyclage des déchets d’équipements électriques et électroniques, a affirmé avoir collecté et recyclé 517.000 tonnes de déchets électriques en 2016, soit l’équivalent de 10 kg par habitant (contre 9 kg en 2015) et correspond à un taux de collecte supérieur à l’objectif réglementaire (49,2 pc contre 45 pc).

Grâce à ces bons résultats, en hausse de 12,3 pc, la France devient le 1-er grand pays européen à atteindre les 10 kg/habitant, au sein d’une filière de qualité, a indiqué Eco-système.

L’organisme a précisé par ailleurs avoir collecté, en 10 ans d’activités, auprès des habitants consommateurs 3,2 millions de tonnes d’appareils usagés.

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.- Selon une étude de l’association de consommateurs UFC- Que Choisir, 95,6pc des consommateurs français peuvent boire leur eau en toute confiance mais 2,8 millions ont en revanche une eau polluée notamment par les pesticides, les nitrates ou le plomb. Essentiellement située dans des petites communes rurales, cette population reçoit ‘’une eau non conforme’’.

Selon l’ONG, l’agriculture est la première cause des pollutions, tout d’abord avec les pesticides qui constituent de loin la première cause de non-conformité (5 pc des réseaux de distribution dans 2271 communes). Ils contaminent l’eau desservie à près de 2 millions de consommateurs principalement ruraux, dans les régions d’agriculture intensive et affectent également les réseaux de certaines localités urbaines. Viennent ensuite les nitrates (0,8 pc des réseaux contaminés dans 370 communes) qui polluent l’eau de près de 200.000 consommateurs.

L’ONG pointe aussi les contaminations bactériennes dues aux défauts de surveillance ou à la vétusté des installations, qui constituent la troisième pollution la plus fréquente (0,7 pc des réseaux dans 253 communes) et concernent de l’ordre de 200.000 consommateurs. Si aucune ville n’est touchée, ces contaminations sont en revanche plus particulièrement rencontrées dans les petites communes rurales de montagne : Pyrénées, Massif Central et Alpes.

L’étude estime, par ailleurs, que sur l’ensemble de la France, 3 pc des analyses réalisées dans les logements font apparaitre la présence de plomb, de cuivre, de nickel ou de chlorure de vinyle, relargués par des canalisations vétustes ou corrodées.

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