Le Brésil s’engage à faire le « possible » pour préserver l’Amazonie (vice-président)
Brasília- Le gouvernement brésilien a promis, mercredi, d’engager les « mesures possibles » pour lutter contre la déforestation en Amazonie, en réponse aux pressions internationales pour davantage d’engagement du pays sud-américain en faveur de l’environnement.
« Nous serons évalués pour l’efficacité de nos actions et non pour nos intentions », a indiqué le vice-président brésilien et président du Conseil de l’Amazonie, Hamilton Mourao.
M. Mourao intervenait à l’issue d’une réunion du conseil de gouvernement consacré à l’examen de « solutions pour l’Amazonie », où la déforestation a augmenté de 25 % au premier semestre 2010, selon l’Institut national des recherches spatiales (INPE).
La hausse de la déforestation et des incendies, en grande partie attribués aux feux déclenchés à des fins agricoles, ont soulevé des inquiétudes parmi les fonds d’investissement mondiaux et les entreprises privées du pays, après une année 2019 houleuse au plan diplomatique.
Le vice-président a reconnu que cette préoccupation « qui s’est éveillée au Brésil et à l’étranger » impose « la nécessité d’une nouvelle politique d’État pour l’Amazonie ».
Concernant ces critiques, M. Mourao a réitéré que certaines « s’inscrivent dans une sorte de campagne qui serait mise en œuvre par des pays qui craignent d’être affectés par le potentiel de l’agriculture brésilienne et sa présence croissante sur les marchés internationaux ».
Cependant, il a reconnu qu’il y avait des « problèmes », insistant sur la nécessité de « clarifier l’engagement ferme de l’Etat brésilien, représenté par le gouvernement, en faveur de la protection de l’Amazonie et du développement de cette région ».
Mourao a cité certaines mesures prises par le gouvernement, suite à la grogne d’une trentaine de fonds d’investissement mondiaux qui ont menacé de réduire leurs activités au Brésil si le gouvernement ne présentait pas « les résultats » de sa politique environnementale.
« Nous allons réduire la déforestation à un minimum acceptable et démontrer notre engagement envers la communauté internationale », a déclaré Mourao, qui a reconnu que les résultats demandés par des fonds privés ne peuvent être présentés que vers la fin de l’année, une fois la saison des incendies et de la sécheresse terminée en Amazonie.
Le vice-président a également reconnu que le gouvernement devait « récupérer » la capacité de contrôle des organisations officielles dédiées à la protection de l’environnement, qui, selon des organisations environnementales, ont été « démantelées » depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Bolsonaro.
Mourao a nié ces versions et a attribué la réduction des ressources dédiées à la lutte contre la déforestation à des problèmes budgétaires « hérités », mais a garanti que le gouvernement a l’intention de « résoudre » cette situation.