ActualitésLes BRICS mettent en garde contre de « graves menaces » pour la sécurité alimentaire et énergétique

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20 Mai

Les BRICS mettent en garde contre de « graves menaces » pour la sécurité alimentaire et énergétique

Sao Paulo – Les ministres des Affaires étrangères des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) ont mis en garde, jeudi, contre de « graves menaces pour la sécurité alimentaire et énergétique » dans le contexte de récession économique mondiale.

Lors d’une réunion télématique présidée par le ministre chinois Wang Yi, les chefs de la diplomatie des cinq pays ont exprimé leur « préoccupation pour la reprise économique et la stabilité internationale », lit-on dans la déclaration conjointe « Renforcer la solidarité et la coopération des BRICS : répondre aux nouvelles caractéristiques et défis du contexte international ».

Selon cette déclaration, rendue publique par le ministère brésilien des Affaires étrangères, les pays membres ont mis en exergue « les effets nocifs de l’interruption des chaînes de production et les menaces graves sur la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi que sur les objectifs de développement durable ».

Les BRICS se sont toutefois abstenus de lier ces « graves menaces à la sécurité alimentaire et énergétique » à la guerre en Ukraine, qui dure depuis le 24 février.

La reprise économique mondiale qui a commencé après la crise du covid-19 est aujourd’hui menacée par des énormes pressions inflationnistes, apparues avec la pandémie et aggravées par la guerre en Ukraine.

Cette hausse généralisée des prix au niveau international a conduit les principales économies mondiales à réduire leurs stimuli monétaires et à relever les taux d’intérêt, dans un contexte d’essoufflement économique.

Les Nations unies ont abaissé la veille la prévision de croissance mondiale pour 2022 de 4% à 3,1% et souligné que le ralentissement pourrait s’accélérer d’ici la fin de l’année.

Concernant la guerre en Ukraine, les Brics ont exprimé leur soutien aux négociations entre les belligérants, affirmant que chaque pays avait fait part de sa position et qu’ils soutenaient les efforts de l’ONU en vue d’acheminer de l’aide humanitaire.

Le groupe a souligné « le choc et la souffrance causés par la pandémie de covid-19 à l’humanité et a reconnu les incertitudes qui affecteront la réalisation des objectifs mondiaux de développement durable ».

Par ailleurs, les ministres ont réitéré l’ »impératif d’assurer la disponibilité de diagnostics, de médicaments, de vaccins et de produits médicaux essentiels sûrs, efficaces, accessibles et abordables pour les populations de différents pays, en particulier les pays en développement ».

Au plan sécuritaire, les BRICS ont reconnu la menace posée par le terrorisme et l’extrémisme, exprimant leur « ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, à tout moment, en tout lieu et qui que ce soit son auteur.

Les ministres ont aussi réitéré leur engagement en faveur d’un monde exempt d’armes nucléaires et ont souligné leur ferme engagement en faveur du désarmement nucléaire et leur soutien aux travaux sur ce sujet lors de la session 2022 de la Conférence du désarmement.

Après la réunion des chefs de la diplomatie des pays membres, une session élargie a été tenue avec la participation des ministres des affaires étrangères de l’Arabie Saoudite, de l’Argentine, du Kazakhstan, de l’Égypte, des Émirats arabes unis, de l’Indonésie, du Nigéria, du Sénégal et de la Thaïlande, en vue « d’élargir le dialogue et de démontrer la vocation du groupe à renforcer le rôle des économies émergentes dans la gouvernance mondiale ».

Dans ce sillage, les ministres se sont dits favorables à la tenue de discussions entre les membres des BRICS sur le processus d’expansion des BRICS, soulignant la nécessité de clarifier les principes directeurs, les normes, les standards, les critères et les procédures de ce processus d’expansion vers d’autres pays en développement ou marchés émergeants.

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